Le camp d’été de la Campagne ROSA, des Étudiant.e.s de Gauche en Action et du PSL s’est caractérisé cette année par un fort internationalisme, par l’accent mis sur la façon de parvenir à un changement de société et par la préparation à l’intensification de nos campagnes contre l’extrême droite et contre toutes les formes d’oppression. Les quelque 150 participant.e.s (plus une vingtaine d’enfants dont les cris et les jeux ont égayé le camp) représentaient un mélange coloré de très jeunes activistes et de militant.e.s aux dizaines d’années d’expérience syndicale.
Impossible dans un si bref rapport de mentionner tous les points forts de cette semaine de formation politique. Le meeting central est revenu sur l’expérience de notre campagne Blokbuster ainsi que sur nos expériences antifascistes plus récentes, tout en traçant les grandes lignes de nos propositions pour les mois à venir. Ce fut à n’en pas douter un des moments les plus remarquables de l’événement. Durant le week-end, l’accent a été mis sur les discussions portant sur l’actualité internationale et belge, avec notamment des ateliers de travailleur.euse.s par secteur le dimanche. L’un des enjeux était d’assister la préparation la plus optimale pour le défi des prochaines élections politiques et sociales de 2024.
Une journée a été consacrée aux idées fondamentales du marxisme, introduite par une réunion en session plénière au cours de laquelle Anja Deschoemacker a présenté le livre de Trotsky « Ma vie » (récemment réédité par Marxisme.be). Par la suite, des ateliers en plus petits groupes ont permis d’aborder divers éléments spécifiques du marxisme et sur l’héritage du trotskisme. Tout au long de la semaine, des dizaines d’ateliers de discussion similaires ont alterné avec des commissions de questions / réponses ou des sessions pour « démystifier les mythes » visant à stimuler la réflexion collective pour répondre à certains préjugés répandus.
La lutte contre l’oppression sous toutes ses formes fut un autre fil conducteur de ce camp, notamment dans la perspective d’un de nos prochains rendez-vous d’importance : une délégation « Pride is a protest » lors de la Pride d’Anvers au mois d’août. Le dernier jour, un échange intéressant a eu lieu concernant Code Rouge / Code Rood sous forme d’un échange entre un orateur de cette initiative et un syndicaliste du secteur pétrochimique. Comme pour illustrer l’importance du débat sur la crise climatique et les mesures que celle-ci exige, une tempête aux violentes rafales de vent et de pluie a balayé notre camp le dimanche. Grâce aux précautions nécessaires et aux conseils d’un camarade pompier, les dégâts ont toutefois été limités. Tout au long de la semaine, l’attention s’est également portée sur la guerre en Ukraine et, plus généralement, sur la nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine. Le survol régulier des F16 de la base aérienne de Kleine Brogel, toute proche, nous a rappelé la menace de la guerre. D’ailleurs, l’un des ateliers de discussion porté sur l’expérience des actions « bombspotting » au début de ce siècle.
Si ce camp fut un succès aussi éclatant, ce fut aussi grâce à l’investissement d’un grand nombre de camarades dans le programme politique bien entendu, mais aussi dans tous les aspects pratiques. Parmi ceux-ci, la tâche – de grande importance ! – d’assurer chaque jour des repas variés et délicieux. La soif d’idées et d’éducation politique s’est par ailleurs également reflétée dans le succès de notre stand de livres, où nous avons vendu pour 1455 euros de publications, contre 943 euros l’année dernière. Mais les discussions politiques intenses et la formation ont aussi laissé place à la détente, de la visite du Zilvermeer à Mol à la soirée des talents en passant par une soirée quiz improvisée très appréciée par tou.te.s les participant.e.s.
Nous sommes nombreux.ses à déjà attendre avec grande impatience l’édition 2024 de ce camp. Votre place vous attend !