Luttons contre cette société profondément sexiste ! Résistance !

Qui peut encore nier que nous vivons dans une société sexiste ? Dans une société qui utilise le corps des femmes pour faire du profit ? Dans une société qui rend les études payantes et propose ensuite aux étudiantes de se prostituer pour payer leurs études ? Dans une société où la classe dominante fait absolument tout pour diviser les 99% afin de préserver leurs richesses et leur pouvoir ?

‘‘Ils ont menacé de la pénétrer avec leur arme.’’(1) Voici les dernières nouvelles venues du Chili. ‘‘Ils’’, ce sont les militaires chiliens qui menacent une manifestante bloquée au sol par un fusil. Chez nous, Bicky Burger utilise la violence conjugale pour promouvoir son burger (2). Au Mexique, 470 femmes ont été tuées au cours des six premiers mois de 2019 (3). En Belgique, 98% des femmes ont au moins une fois été victimes de harcèlement sexuel dans l’espace public (4). Qui peut encore nier que nous vivons dans une société sexiste ? Dans une société qui utilise le corps des femmes pour faire du profit ? Dans une société qui rend les études payantes et propose ensuite aux étudiantes de se prostituer pour payer leurs études (5). Dans une société où la classe dominante fait absolument tout pour diviser les 99% afin de préserver leurs richesses et leur pouvoir ?

Personne ne peut nier cela. Et si, vous aussi, vous êtes présents ce 24 novembre à la manifestation nationale contre la violence envers les femmes, c’est que vous en êtes conscients. Il nous faut lutter, lutter au quotidien et collectivement. Lutter pour une société où nous nous sentirons en sécurité, dans la rue, dans les transports en communs, au travail, à l’école. Une société où les services publics ne seront pas délaissés parce qu’ils ne génèrent pas de profits. Nous voulons des cours donnés en petit groupe par des personnes formées, entièrement consacrés aux questions de genre, de consentement, de sexisme, de relations. Nous avons besoin de financement dans les plannings familiaux, de la création de telles structures en Flandre. Nous avons besoin de personnel payé pour assurer notre sécurité dans les transports publics.

Mais nous voulons également avoir la possibilité de quitter un compagnon violent, un patron harceleur, un travail épuisant,… Pour cela, nous avons besoin d’être indépendantes financièrement ! Or, une nouvelle étude montre qu’en 2017, en Wallonie, le taux de dépendance financière des femmes s’élevait à 27%, soit plus du double que celui des hommes (12%) (6). Nous ne voulons pas un salaire d’appoint, nous voulons de vrais emplois avec de vrais salaires et du temps pour pouvoir vivre et pas seulement travailler ! En Belgique, plus de 70% des travailleurs de la tranche des 10% des salaires les plus bas sont des femmes !

Nous vous invitons à manifester ce 24 novembre, mais aussi à venir discuter de la lutte pour l’augmentation des salaires ce jeudi 28 novembre à Bruxelles (19h30 au Pianofabriek, 35 rue du Fort), avec une partie du débat sur les revendications féministes. Enfin, nous vous invitons à rejoindre la Campagne ROSA et à construire avec nous les mobilisations vers le 8 mars prochain, pour donner à cette Journée internationale de lutte pour les droits des femmes toutes ses lettres de noblesse.

1) ‘‘Amenazaron con penetrarla con el fusil »: INDH denuncia grave actuar de militares contra mujer.’’ www.24horas.cl, 22/10/19.
2) ‘‘Publicité sexiste de Bicky Burger: déjà 300 plaintes au Jury d’Ethnique Publicitaire.’’ www.lesoir.be, 09/10/19
3) Société.Le Mexique face à une épidémie de violences contre les femmes, www.courrierinternational.com, 02/09/19
4) ‘‘Mon expérience du sexisme’’ réalisée par l’ASBL ‘‘Touche pas à ma pote’’.
5) ‘‘Comment un site de rencontre fait de la prostitution estudiantine son credo’’, www.lesoir.be, 25/09/2017
6) ‘‘L’égalité financière encore loin d’être atteinte en Wallonie’’, www.levif.be, 15/10/19


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.