Publié le 14 décembre 2020 dans la catégorie 
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Un article du New York Times révèle l’étendue de la violence sexiste sur internet, du harcèlement sur les réseaux sociaux à l’obtention illégale de photos privées, du marchandage sur des groupes facebook, sites pornographiques et autre.. Des situations qui peuvent pousser des jeunes filles et des femmes jusqu’au suicide, sinon à la dépression, à la dépendance et à l’isolement social.
Une lecture très dure, mais cet article met en lumière le traumatisme et la souffrance de milliers de femmes et de (très) jeunes gens qui se retrouvent sur Pornhub sans leur consentement, et la manière très inquiétante dont Pornhub (propriété de Mindgeek) fonctionne.
Mindgeek et la maximisation des revenus
« Les modérateurs de Mindgeek sont chargés de filtrer les vidéos d’enfants, mais son modèle commercial tire profit des vidéos sexuelles mettant en scène des jeunes. L’objectif d’un modérateur de contenu est de laisser passer le plus de contenu possible », m’a dit un ancien employé de Mindgeek. Il m’a dit qu’il croyait que les cadres supérieurs n’étaient pas mauvais mais qu’ils étaient avant tout concentrés sur la maximisation des revenus ».
Si donner la priorité à la « maximisation des revenus » plutôt qu’à la sécurité et au bien-être de milliers de femmes, d’enfants et de personnes LBGTQI+, si perpétuer une culture d’objectivation sexuelle et profiter des abus n’est pas « mal », alors qu’est-ce qui l’est ?
Quelle solution contre le cybersexisme
L’article n’offre pas de solution – bien sûr, l’amélioration des règlements de Pornhub offrirait une certaine protection contre les pires infractions, mais une industrie qui est si étroitement liée à des abus et à une oppression aussi horribles doit être remise en question et les idées sexistes sur lesquelles elle est basée doivent être combattues par un mouvement de lutte pour mettre fin à toute oppression.
La lutte contre les abus sexuels basés sur l’image est un exemple de la manière dont un mouvement peut remettre en question les idées misogynes, éduquer les garçons et les hommes sur les conséquences de leurs actes et changer les attitudes. Cela devrait également inclure la lutte pour une éducation sexuelle inclusive pour les LGBTQI+ et qui explique également ce qu’est le consentement- dans les écoles afin de couper court aux idées toxiques souvent dépeintes dans le porno.
Un mouvement féministe socialiste condamnant toute misogynie et oppression, qui rendrait tout comportement prédateur, abusif et objectivant totalement inacceptable, serait une arme puissante dans notre lutte pour une réelle égalité et libération.
Campagne de prévention contre le cybersexisme
(Via ROSA Ie)
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