Solidarité avec les puéricultrices en lutte !

Après les actions du 1er avril, le front commun syndical organise à nouveau des actions dans les crèches en Wallonie et à Bruxelles ce 5 mai 2021.

Les puéricultrices demandent la reconnaissance des risques COVID, le respect, une priorité pour l’accès aux vaccins, une revalorisation de la profession et un refinancement public du secteur. Le 1er avril, nous avons vu que ce secteur est capable de se mobiliser. Mobilisons-nous!

FONCTION ESSENTIELLE – Depuis le début de la crise sanitaire, les puéricultrices ont continué à travailler afin de garder les enfants de ceux qui étaient obligés de se rendre à leur travail ou encore pour soulager les parents à bout de la combinaison télétravail/vie de famille.

Elles – presque 95% du personnel d’accueil sont des femmes – sont restées dès le début au travail en prenant des risques puisque maintenir des distances avec des tout petits n’était simplement pas possible. Les puéricultrices ont été pendant des années invisibles, non reconnues pour leur travail – qui pourtant est essentiel pour la société – elles n’ont reçu aucune priorité pour les vaccins ainsi qu’aucune prime ou augmentation structurelle de leur salaire. Elles exigent aujourd’hui de la reconnaissance et de faire respecter leurs droits!

La réforme du secteur de la petite enfance avait été acceptée avec le précédent gouvernement.  Mais à travers le nouveau contrat de gestion de l’ONE, il semble que le gouvernement essaie de remettre en cause les quelques avancées qui étaient sur la table en ne laissant pas les budgets suffisants pour pouvoir les appliquer. Si l’idée de donner un statut de salarié aux accueillantes d’enfants conventionnées – donnant accès à plus de droits sociaux –  était une étape importante pour de nombreuses puéricultrices, cela n’est pas suffisant pour répondre aux défis présents dans le secteur : fin de carrière difficiles, pénibilité du travail, très bas salaires, … et finalement un financement public tout à fait insuffisant.

Et c’est encore plus vrai si on regarde le rôle essentiel que les milieux d’accueil jouent pour l’ensemble de la société. Le manque de places d’accueil est une réalité à laquelle de nombreux parents doivent faire face. Avec pour conséquence que de nombreuses mères diminuent leur temps de travail – ou arrêtent momentanément leur travail – pour assurer la garde des enfants en bas âges, ce qui a bien sûr des conséquences sur les salaires des femmes et leur pension.

Pour avoir plus de places d’accueil, il faut augmenter les budgets publics qui y sont alloués afin de valoriser les emplois du secteur et avoir suffisamment de personnel formé. Il ne s’agit certainement pas  de vendre tout ce secteur à la cupidité du privé, qui n’offre pas plus de places mais plutôt des places de plus en plus chères.

Solidarité avec le personnel des crèches! Soutien aux actions du grève du 5/5!

 


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.