Stop aux associations d’étudiants élitistes, racistes et sexistes !

Le tollé a ouvert un débat sur ce qui est acceptable ou non lors d'un baptême étudiant. Des activités telles que la vente de nouveaux et nouvelles étudiant.e.s aux baptisés font l'objet de critiques.

En Flandre, le procès pour le meurtre de Sanda Dia approche enfin, du moins le pensions-nous. Une fois de plus, les membres du cercle estudiantin de l’université de Leuven Reuzegom ont réussi à repousser le procès. Les actions menées l’an dernier sous le slogan « Justice 4 Sanda » ont assuré que ces fils de l’élite ne puissent tout simplement pas échapper aux poursuites judiciaires, ce qu’ils avaient escompté grâce à leur armada d’avocats hors de prix et un certain soutien de la justice de classe.

Le tollé a ouvert un débat sur ce qui est acceptable ou non lors d’un baptême étudiant. Des activités telles que la vente de nouveaux et nouvelles étudiant.e.s aux baptisés font l’objet de critiques.

Herman Van Goethem, recteur de l’Université d’Anvers, a déclaré que cette pratique devait être supprimée. Il réagissait aux pratiques brutales de l’association estudiantine Hermes.

En 2012, des filles du cercle étudiant Hermes avaient dû se tenir sur la scène en bikini, après quoi elles avaient été aspergées de liquides et certaines avaient reçu une banane pour montrer ce qu’elles pouvaient faire avec… elles avaient ensuite été vendues aux enchères pour être sous le contrôle d’un baptisé pendant un ou plusieurs jours.

Les cercles étudiants sont censés être l’occasion de se faire de nouvelles connaissances, mais de telles pratiques les transforment en un centre de sélection qui favorise le sexisme, le racisme et la LGBTQI+-phobie.

Soyons clairs : la plupart des associations étudiantes ne sont que des groupes d’amis. Ce sont les cercles étudiants d’extrême droite comme le NSV et le KVHV, mais aussi les clubs brutaux et élitistes comme Reuzegom, qui banalisent le racisme et le sexisme et les présentent comme des « traditions » propres à la vie étudiante.

L’interdiction proposée par le recteur de l’UAntwerp peut sembler être une bonne solution pour les étudiants victimes de sexisme et de racisme, mais c’est insuffisant pour en finir avec le racisme, le sexisme et la LGBTQI-phobie dans les milieux étudiants.

Le combat est bien plus large et doit notamment comprendre le refus de reconnaître les groupes d’étudiants racistes, sexistes et LGBTQI-phobes en tant que cercles étudiants officiels, comme c’est le cas du KVHV et du NSV.

Reuzegom était un autre de ces clubs où les élitistes d’extrême droite apprenaient à humilier les autres, notamment sur la base du racisme et du sexisme, mais aussi de la cruauté envers les animaux. Nous lions la lutte contre ces clubs et leur haine à la résistance contre le capitalisme, qui porte en lui le sexisme, le racisme et d’autres formes de discrimination.

Il n’est pas illogique que des relations de domination s’infiltrent dans notre vie étudiante : la société tout entière en est imprégnée, elle repose sur des relations de classe inégales. Cela a un impact idéologique sur les jeunes et entache des choses censées être ludiques et amusantes.

Les jeunes doivent s’organiser contre la discrimination et contre le soutien financier des autorités aux cercles élitistes réactionnaires. D’autre part, mettre fin aux inégalités exige des investissements massifs dans l’enseignement.

La lutte contre le manque de moyens est un pas important pour repousser la discrimination de manière structurelle.


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.