Conditions inhumaines – exploitation approuvée par l’État belge

La lutte pour nos droits continue ! Défendre les droits des travailleurs.euses, c'est aussi défendre les droits des travailleurs.euses sans papiers. Nous défendons une lutte unie et large.

Depuis quelques jours, une des ex-grévistes de la faim a repris la grève de la faim. Cette femme est l’un des visages connus du mouvement. Présente à toutes les actions, elle séjourne à l’église du Béguinage depuis 9 mois. Elle vit et travaille en Belgique depuis 2009, après avoir quitté son pays en raison de violences conjugales, à la recherche d’une existence plus digne.

Comme tant d’autres, elle contribue à la société depuis son arrivée en Belgique dans l’économie souterraine, mais aussi en tant que bénévole dans diverses organisations. Elle a pris des cours de néerlandais et on ne peut s’empêcher de remarquer qu’elle s’est intégrée.

Elle a été l’une des premières à recevoir une décision provisoire, signée par F. Rosemont, directeur de l’Office des étrangers, qui a été confirmée dans un courrier jeudi.

  • Paragraphes complets sur les éléments positifs (par exemple, pas de casier judiciaire, promesse de contrat, intégrée, etc.)
  • AUCUN élément négatif
  • Mais à la fin … une décision négative

Il y a un grand manque de compréhension. Un tel arbitraire et une telle injustice ne peuvent que susciter notre indignation.

La demande de critères de régularisation clairs dans le cadre de la protection des droits de tous.tes les travailleurs.euses et leurs familles – qui a poussé le mouvement des sans-papiers à agir pendant la crise du Covid – reste donc valable.

Pas de permis de séjour : pas de droits, pas de sécurité, pas d’avenir. Le stress des anciens grévistes de la faim est grand. Beaucoup osent à peine sortir de chez eux, de peur de manquer le policier de quartier qui doit confirmer leur adresse (une condition nécessaire pour recevoir la décision de l’Office des Etrangers).

Après les mois difficiles d’occupation politique et de grève de la faim menaçant leur vie, la situation d’isolement et d’incertitude se poursuit donc. Pendant ce temps, de plus en plus de personnes, y compris celles qui vivent et travaillent ici depuis des décennies, reçoivent des réponses négatives.

Plusieurs anciens grévistes de la faim sont aux prises avec des problèmes physiques et/ou psychologiques résultant de la grève de la faim. Après une longue période d’attente, de stress et d’incertitude, briser la promesse d’un traitement rapide et juste de leurs demandes est une forme écœurante d’irrespect.

Le cas ci-dessus réaffirme à ces personnes qu’elles sont et resteront complètement dans le noir quant au résultat et au POURQUOI de la décision. Il n’y a pas de critères décisifs officiels, et seuls des éléments positifs accompagnent les décisions négatives… Ce système est arbitraire.

Elle maintient une situation inhumaine d’exploitation, de précarité, de pauvreté et de misère. Ce gouvernement – avec un Premier ministre qui publie des livres sur le féminisme – n’est pas du côté de la majorité des femmes, ni des travailleurs.euses.

Au « siècle des femmes », cette femme – ainsi que des milliers d’autres sans-papiers – est traitée comme moins qu’humaine et est mise, de force, dans une situation où elle devient très vulnérable aux abus sexuels et à l’exploitation extrême, ici en Belgique.

Le féminisme peut libérer les femmes et les hommes, mais au sein du capitalisme les avancées possibles sont limitées.

Dans ce système, la liberté réelle est restreinte aux seuls patrons, à l’élite, aux capitalistes.

Dans ce système, le sexisme et le racisme continueront d’être utilisés pour augmenter le taux d’exploitation et pour diviser et écraser la majorité de la population.

  • La lutte pour nos droits continue ! Défendre les droits des travailleurs.euses, c’est aussi défendre les droits des travailleurs.euses sans papiers. Nous défendons une lutte unie et large.
  • Solidarité avec les personnes sans-papiers !
  • Solidarité contre ce système qui nous opprime tous.tes !
  • Il peut être différent, il doit être différent et il sera différent. Organisons-nous ! ✊✊✊

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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.