Ce début d’année, les autorités avaient « vivement » recommandé aux parents de faire passer un autotest à leurs enfants d’âge scolaire à partir du dimanche 9 janvier et de répéter cette démarche une fois par semaine. A leurs frais bien entendu… Pour une famille avec deux enfants, cela représente entre « 24 euros et 64 euros par mois », selon Test Achats. Des frais supplémentaires, les parents n’en manquent pas. Contrairement au temps qui leur fait cruellement défaut.
Ces deux dernières années ont été éprouvantes pour tout le monde, mais très certainement pour les parents qui ont dû s’adapter au télétravail tout en se chargeant des enfants, en palliant les limites de l’enseignement à distance… Aujourd’hui, un stress constant s’est rajouté : que faire en cas de contamination et de quarantaine ? Traditionnellement, on fait appel aux grands-parents quand il y en a… Mais ici, doit-on prendre le risque de les contaminer à leur tour ?
Dans les écoles, le dépistage doit être assuré pour tous les élèves, aux frais de l’enseignement. Et quand un enfant doit rester à la maison, au moins un des parents devrait pouvoir rester, sans perte de salaire, afin de s’en occuper. Ces problèmes individuels n’en sont en réalité pas : il nous faut des solutions collectives.
D’autre part, la crise est l’occasion de remettre au goût du jour la réduction du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, pour permettre d’éviter l’épuisement rapide d’un personnel indispensable face à une crise de longue durée, mais aussi permettre une meilleure organisation de la garde d’enfants suite à la suspension des cours, par exemple. Sur ces lieux de travail, des comités de crise organisés démocratiquement doivent être mis en place en reposant sur les représentants du personnel au sein des CPPT.