Publié le 15 avril 2024 dans la catégorie 
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Par Addison Langhorst et Sophie Scholl (Socialist Alternative, ASI aux États-Unis)
Ce type d’attaques et la recrudescance du harcèlement transphobe sont le résultat direct de la loi anti-trans de l’Oklahoma introduite en mai dernier qui oblige tous les étudiant.e.s à utiliser les toilettes correspondant au genre assigné à la naissance. Depuis lors, le harcèlement et les actes de violence ont augmenté.
La droite fait tout pour imposer aux personnes transgenres à se retirer de la vie publique et pour revenir sur les récentes avancées du mouvement de défense des droits des personnes LGBTQIA+. La droite s’est sentie enhardie par l’exemple de la loi “Don’t Say Gay” de Floride, qui restreint fortement les conversations sur le genre et la sexualité dans les écoles et qui a été adoptée en 2022.
Le gouverneur de l’Oklahoma, Kevin Stitt, a déclaré qu’il “prenait position contre l’idéologie de genre incontrôlable qui érode les fondements de notre société” et qu’il “protégeait l’essence même de ce que signifie être une femme.”
Lui et d’autres républicains estiment que les attaques contre les jeunes transgenres leur feront gagner des voix. Pourtant, des sondages montrent que la majorité des Américains pensent que ces attaques constituent un “gros problème”.
Seulement 1 % des Américains estiment que les personnes transgenres sont “la question la plus importante pour le pays” et 57 % pensent que les attaques contre les familles d’enfants transgenres sont “un gros problème”.
Cette année scolaire, un nombre record de 30 projets de loi visant spécifiquement les jeunes transgenres sont entrés en vigueur! L’Oklahoma est l’un des 11 États à disposer d’une loi restreignant l’accès des personnes transgenres aux toilettes.
En outre, le gouverneur a signé une loi qui restreint fortement l’accès aux soins de réaffirmation du genre, interdit les marques non binaires sur les certificats de naissance et les documents officiels, et empêche les athlètes trans de participer aux compétitions sportives scolaires.
Depuis le début de l’année 2024, près de 500 projets de loi ont été déposés dans 41 États, ciblant de plus en plus les jeunes trans dans les écoles publiques. Une grande partie de cette législation, calquée sur celle de Floride,
interdit toute discussion sur le genre et la sexualité dans les salles de classe ainsi que l’utilisation de prénoms librement choisis à l’école sans l’accord des parents. La droite se concentre sur les questions de “guerres culturelles”, comme l’attaque des jeunes LGBTQIA+ et la “protection” des écoles contre “l’déologie du genre”, car elle n’a rien à proposer face aux vrais problèmes.
La loi n’a rien à dire sur les changements absolument nécessaires : une augmentation du salaire minimum fédéral, des logements abordables et un contrôle des loyers, un système d’assurance-maladie pour tous, l’annulation de la dette des étudiants et une éducation publique gratuite, pour n’en citer que quelques-uns.
