Palestine, Liban,… les femmes, premières victimes des guerres et du génocide

Un rapport de l’ONU publié fin octobre dévoilait qu’en 2023, la proportion de femmes tuées dans les conflits armés (de Gaza à l’Ukraine en passant par le Soudan) a explosé à travers le monde pour atteindre le double de l’année précédente. Parallèlement, les violences sexuelles liées aux guerres ont augmenté de 50%. Quand l’étude des […]

Un rapport de l’ONU publié fin octobre dévoilait qu’en 2023, la proportion de femmes tuées dans les conflits armés (de Gaza à l’Ukraine en passant par le Soudan) a explosé à travers le monde pour atteindre le double de l’année précédente. Parallèlement, les violences sexuelles liées aux guerres ont augmenté de 50%. Quand l’étude des données de l’année 2024 sera réalisée, elle mettra de nouveau en avant l’impact disproportionné des guerres sur les femmes.

Tous nos yeux se tournent évidemment aujourd’hui vers l’escalade meurtrière régionale de l’agression israélienne au Moyen-Orient, qui provoque des déplacements massifs et interrompt des services de santé vitaux pour les femmes et les filles. Dans le nord de Gaza, les autorités israéliennes forcent les hôpitaux à évacuer, parmi lesquels ceux qui proposent des soins obstétricaux d’urgence aux femmes enceintes, au milieu des bombardements et des opérations terrestres. Le sud est surpeuplé avec un manque dramatique d’infrastructures de base.

Une situation similaire se développe aujourd’hui au Liban et déborde vers la Syrie.On compte au moins 98 centres de santé primaires contraints à fermer leurs portes au cours de l’année écoulée au Liban, et cinq hôpitaux désormais hors d’état de fonctionner à cause de destructions physiques ou touchant leur infrastructure. Ces déplacements de masse ont des conséquences particulièrement douloureuses pour les femmes et les filles.

En un an, on estime que 60.000 femmes ont accouché à Gaza. L’UNFPA, l’agence des Nations Unies en charge de la santé sexuelle et reproductive, n’a pu aider que 45.000 d’entre elles. Le personnel médical rapporte une forte augmentation des fausses couches et des décès maternels, tandis que l’anxiété et la malnutrition limitent les possibilités d’allaitement et que des milliers de femmes enceintes sont au bord de la famine.

À tout cela s’ajoutent les violences sexuelles commises par l’armée israélienne. Des experts indépendants liés aux Nations unies ont déjà fait état depuis plusieurs mois de des “allégations crédibles” d’exécutions et de viols de filles et de femmes par les forces israéliennes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. Ces experts, dont la rapporteuse spéciale de l’ONU sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, ont déclaré avoir reçu des informations sur des exécutions “ciblées” de femmes palestiniennes dans la bande de Gaza, souvent en compagnie de membres de leur famille et d’enfants.

“De nombreuses femmes auraient été soumises à des traitements inhumains et dégradants, privées de serviettes hygiéniques, de nourriture et de médicaments, et gravement maltraitées. Lors d’un incident au moins, des femmes palestiniennes de Gaza auraient été détenues dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture”, ont dénoncé ces experts. De nombreuses femmes sont par ailleurs portées disparues après avoir été en contact avec l’armée israélienne.

Le combat contre la machine de mort israélienne et contre l’impérialisme fait partie intégrante du combat féministe.

 


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.