Dès aujourd’hui, les femmes travaillent gratuitement. La lutte pour l’égalité salariale est toujours nécessaire.

Depuis le 31 octobre 2017, les hommes on gagné autant que ce que les femmes ne gagneront que d'ici la fin de l'année.

Du coup, on peut clairement dire que les femmes travaillent « gratuitement » dès aujourd’hui. Ce jour permet de ne pas oublier que l’écart salarial reste très présent. En Belgique, les femmes gagnent en moyenne tout de même 21% de moins par an ! La raison en est qu’elles n’ont pas un travail égal à celui des hommes, et en définitive un salaire moindre.

Les femmes sont sur-représentées dans les secteurs à bas salaires.

Pour certains (comme pour la FEL – Fédération des Étudiants Libéraux), ces faibles salaires s’expliquent par des mauvais choix d’études, de formations et de boulots. En réalité, ce problème de société n’a pas pour cause les femmes elles-mêmes et leur individualité, mais bien le manque de valorisation de métiers dont nous dépendons pourtant tous, comme l’enseignement ou encore les soins de santé.

Contre les bas salaires, ROSA soutient donc la revalorisation de ces secteurs précaires, afin d’en faire des services publics forts, accessibles à tous et de qualité, tant pour le personnel que pour les usagers. Pour un salaire minimum de 15€ par heure.

Les femmes sont sur-représentées dans les salaires partiels dus à des emplois à temps partiel.

Selon l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe 35 pays capitalistes développés), le premier facteur explicatif des bas salaires, ce sont les temps partiels.

Pour votre information, 80 % des temps partiels sont des femmes. Ainsi, elles gagnent un salaire « partiel ». Il ne s’agit le plus souvent pas là d’un choix ! De nombreux secteurs où l’on retrouve principalement des femmes ne proposent que des emplois à temps partiel et précaire (titres-services,…). De plus, nombre de femmes sont contraintes de s’adapter au manque d’infrastructures publiques d’accueil et d’accompagnement des enfants en bas âge, des personnes âgées ou encore des moins valides, et aux horaires de travail qui ne correspondent pas à ceux des écoles.. Et les coupes budgétaires de 902 millions d’euros dans les soins de santé prévus par Maggie de Block ne vont rien arranger à cela… Dans un couple, c’est généralement celui qui a le plus petit salaire qui « s’adapte », en l’occurrence généralement la femme… Son indépendance financière s’en retrouve entravée.

Contre le manque de structure d’accueil, ROSA revendique la nécessité d’investissements publics massifs dans l’accueil de la petite enfance, l’enseignement, les homes, les soins de santé,..Pour lutter contre les salaires partiels, ROSA appelle à une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires et réduction des cadences. Sans cela, parler d’équilibre entre vies privée et professionnelle et d’indépendance financière est impossible pour beaucoup.

Avec la campagne ROSA, nous pensons qu’il est crucial que les travailleuses et travailleurs luttent ensemble pour de meilleurs services publics et conditions de travail.


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.