Action. [29/3] La journée de grève a été bien suivie à De Lijn

Lundi 29 mars, un groupe de membres de ROSA s'est rendu au piquet de grève du dépôt Zurenborg de De Lijn à Anvers. Nous avons parlé aux grévistes de pourquoi la grève a-t-elle lieu et de comment la grève s’est organisée.

Tout d’abord, nous avons remarqué que l’action était bien suivie. Un chauffeur de bus nous a dit que seuls 13 des 85 bus étaient partis. De nombreuses personnes sont restées à la maison. Ceux qui ont travaillé l’ont fait pour des raisons très différentes. La perte financière d’un jour de grève joue certainement un rôle. Cela confirme en fait l’importance d’une grève pour une augmentation des salaires.

La grève a été bien préparée. Il y a eu des réunions du personnel, des appels sur les médias sociaux, on en a parlé entre collègues et la Gazette des salaires des syndicats a été distribuée. Les chauffeurs gagnent tous plus de 14 euros par heure, mais en même temps, les salaires ne sont pas mirobolants. De plus, en raison de la pandémie, par exemple, les tâches s’ajoutent sans cesse, alors que les salaires ne suivent pas. Il y a également un manque de formation. Ceux qui ne sont pas à la hauteur de la numérisation, par exemple, sont livrés à eux-mêmes. Heureusement, il y a beaucoup d’entraide : la solidarité entre collègues est très importante pour nous.

L’action était complètement organisée de manière à être sûre face au danger du coronavirus. Les mesures légales ont été prises en compte : masques buccaux, distanciation sociale, gel pour les mains. Un piquet de grève a été mis en place car il est nécessaire de pouvoir se parler. Quand nous travaillons, nous nous voyons dans la zone de transit. Il est nécessaire que nous défendions nos droits.

C’est nous qui avons dû faire pression pour obtenir des mesures corona afin de pouvoir faire notre travail en toute sécurité. Nous devrons également défendre nos propres salaires. Aujourd’hui, les bénéfices sont utilisés au profit des patrons et non des travailleurs. Cela crée de l’insatisfaction et nous pousse à élever nos voix pour protester.  Lors de la réunion concernant les piquets de grève, les gens espéraient que d’autres actions ne seraient pas nécessaires. Mais tout le monde était d’accord : s’ils n’écoutent pas, d’autres actions viendront et il y aura des grèves.


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