#MetooPolitiqueBe : La lutte contre le sexisme aussi dans le monde politique belge

L’echevin accusé de telles plaintes est en charge des crèches et de l’enseignement, ce qui est d’autant plus inquiétant.

De Herde est toujours en fonction à l’heure actuelle et se dit innocent. Il a même porté plainte contre X pour harcèlement. Le cabinet de la Bourgmestre FF Jodogne (DéFI) se défend et le défend, et refuse de le mettre de côté, ne serait-ce même que pendant le temps de l’enquête. Cela montre le peu d’importance que Défi porte envers les droits des femmes, au sein de son propre parti et envers des femmes qui ont peut être voté pour cette même organisation. Pourtant, lorsque l’on se rend sur leur site internet, on trouve assez vite dans la partie ‘idées’/programmatique ‘les droits des femmes’ et leur promesse de ‘lutter contre toutes les discriminations’ …Hypocrite, Défi ? En attendant, ceux-ci attendent surtout que l’affaire soit classée, mise sous le tapis, en invoquant des difficultés administratives ou bien encore un manque de preuve (la fameuse présomption d’innocence, souvent utilisée à l’avantage des abuseurs plutôt que des victimes).

Après plus de cinq ans de Metoo et de la libération de la parole, cinq ans de mouvements féministes en rue, il est clair que la conscience évolue autour des questions de violences sexistes et sexuelles, mais ce n’est pas assez : la majorité des abuseurs restent dans une position de pouvoir, protégés, ou bien par manque de ressource et de volonté, ne sont simplement pas condamnés, encore moins arrêtés. Ce sont les femmes, les victimes qui portent plainte (pour celles qui y arrivent !) qui doivent s’effacer et subir le victim-blaming. C’est INACCEPTABLE !

Avec la Campagne ROSA nous avons participé le Mercredi 19 Octobre 2022 au rassemblement appelé par le collectif Les Sous Entendu.e.s devant le conseil communal de Schaerbeek, place Colignon. Elles suggèrent notamment de changer la loi « pour pouvoir mettre à pied un élu durant une enquête pour faits de mœurs ». Nous soutenons les victimes et toutes les actions qui permettront à celles-ci d’être entendues et d’obtenir justice.

Nous disons STOP aux violences sexistes et sexuelles, dans le milieu politique et ailleurs ! Ces violences sont intrinséquement liées au système capitaliste et son fonctionnement. Le capitalisme porte en son ADN les oppressions, et se nourrit de la double tâche des femmes dans les familles ainsi que de leur travail moins rémunéré et moins considéré pour faire du profit. Le manque d’indépendance économique des femmes et les conséquences de violences que cela engendre ce n’est pas un accident mais un mécanisme inhérent au capitalisme.

Les femmes sont considérées comme citoyennes de seconde-zone, et la culture du viol justifie les violences systémiques qui prennent place contre elles sur les lieux de travail, dans les transports ou dans la rue. Les abuseurs quand à eux, utilisent leur position de pouvoir, se protègent entre eux et protègent un système qui leur est favorable. Il nous faut changer tout ce système pour se débarrasser du sexisme, du racisme, de la LGBTQIA+ phobie!

RDV le 27 novembre à 13h gare de Bruxelles centrale pour manifester contre les violences faites aux femmes.

L’action en photos

Photos : Ophélie

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