My Body My Choice: Qu’est-ce que ca veut dire être ‘Pro-Choix’ ?

La "Marche pour la vie Bruxelles" aura lieu le 31 mars.

Sur leur événement sur facebook, nous pouvons lire « Pour qu’ils vivent, marchons! » ! Les militants disent manifester pour un meilleur accueil, une meilleure compréhension du handicap, de la vulnérabilité et de la dépendance.

Ils disent que chaque vie mérite d’être vécue et que chaque « humain est digne » de vivre. A première vue, il semble pas y avoir de réel problème avec cette manifestation mais si vous y regardez de plus près, vous remarquerez qu’il s’agit d’une marche anti-avortement.

Qu’est-ce que veut dire ‘Pro-choix’ ?

La campagne ROSA, bien sûr, a un discours très différent de celui de la « Marche pour la vie ». Les femmes doivent avoir la liberté et le droit de décider par elles-mêmes sur leur propre corps. Cela inclut le droit à l’avortement ! La campagne ROSA défend non seulement le droit à l’avortement mais aussi avec une approche pro-choix. Actuellement, 80 % des mères célibataires vivent sous le seuil de pauvreté. Cela s’explique par les économies réalisées dans les services publics. Nous constatons encore une grave pénurie de services de garde d’enfants, d’allocations familiales insuffisantes pour élever un enfant, mais aussi de soins de santé. La campagne ROSA défend un programme qui veut permettre que les femmes puissent choisir si et quand elles veulent un enfant, sans risquer de s’appauvrir !

En Belgique, aujourd’hui, toute personne qui commet un avortement ou aide à l’avortement est punissable à moins que certaines conditions ne soient remplies. Premièrement, les femmes doivent être dans une « situation d’urgence ». Cette situation d’urgence peut être librement interprétée par les femmes elles-mêmes. Ceci est possible au plus tard jusqu’à 12 semaines. Toutefois, une semaine obligatoire de « délai de réflexion » doit être prise en compte. Après 12 semaines, l’avortement n’est (légalement) une option que si la vie de la femme est en danger ou si l’enfant souffre d’une maladie incurable. Mais les femmes qui ont découvert leur grossesse trop tard ou pour une autre raison ne veulent pas garder l’enfant, n’ont plus le choix en Belgique. C’est pourquoi il arrive que des centaines de femmes partent chaque année à l’étranger pour être aidées. Ces femmes restent punissables en Belgique !

Selon la loi, une femme n’est donc pas libre de choisir ce qu’elle veut faire de son propre corps. Et le mouvement anti-avortement veut encore diminuer ces espace et  liberté des femmes. Leur demande d’interdire l’avortement est très dangereuse. Avec une interdiction, l’avortement ne disparaîtra pas, mais il sera pratiqué dans des circonstances illégales. Il existe suffisamment d’exemples à l’échelle mondiale pour en connaître les conséquences. L’avortement quand il est illégal est souvent pratiqué dans des conditions dangereuses et, dans certains cas, avec des conséquences mortelles.

La campagne ROSA défend une approche pro-choix. Le droit à l’avortement ou le droit d’élever un enfant sans s’appauvrir !


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.