Agressions sexuelles : sonnette d’alarme sur les campus universitaires

De nombreuses étudiantes et étudiants tirent la sonnette d’alarme : chaque jour,  des dizaines de témoignages déferlent sur les réseaux sociaux dénonçant les agressions sexuelles, harcèlements, viols qui se produisent sur les campus universitaires, lors de soirées, dans la rue etc.

En octobre dernier, une manifestation avait même eu lieu à Louvain-la-Neuve afin de dénoncer ces violences sexistes qui touchent en masse les étudiant.e.s.
Cette dénonciation plus importante du sexisme est, entre autre, due à la multiplication des mouvements féministes de masse tels que #Metoo apparus ces dernières années et un changement commence à s’opérer dans la conscience collective.

Récemment, une étude de l’Université de Liège a également montré qu’une étudiante belge sur cinq a subi une tentative de viol.  Elle y souligne également que les jeunes filles de 18 à 24 ans sont deux à quatre fois plus susceptibles de se faire agresser et que pas moins de 20 % des étudiantes signalent avoir eu au moins une expérience sexuelle non voulue pendant leurs études à l’université !

Les établissements sont aussi en ligne de mire : des collectifs féministes dénoncent leur inaction et le fait que les universités essaient d’étouffer les témoignages et la parole des victimes. Par exemple, un des chargés de cours de la faculté déjà inculpé pour viol, coups et blessures etc, poursuit sa collaboration avec l’université. Des violeurs peuvent toujours figurer sur la liste des élections étudiantes.

En 2019, à l’UCLouvain a lancé la campagne de sensibilisation et d’information « Together ». Il existe désormais une porte d’entrée unique pour accueillir les plaintes en toute confidentialité, et prendre en charge les victimes. Mais l’université ne peut que faire le constat que le dispositif n’est pas suffisamment connu, qu’ils doivent le renforcer et amplifier la communication.

Luttons contre le sexisme et le système engendre les divisions !

Avec la Campagne ROSA, nous encourageons ce type d’actions de la part des universités mais nous sommes bien conscient.e.s que cela est loin d’être suffisant:

  • un investissement massif  est nécessaire dans le secteur de l’enseignement afin qu’il soit de qualité, non classiste et qu’il sensibilise aux questions du consentement, du sexisme, du racisme et de la LGBTQIA+phobie;
  • des services d’aide aux victimes en suffisance et de qualité doivent être mis en place dans les écoles, les universités, et partout ailleurs;
  • il faut également un financement massif dans les services judiciaires  afin que les dossiers de plaintes soient traités systématiquement.

De même, nous vivons dans un système capitaliste basé uniquement sur le profit et non sur nos besoins et qui nous divise volontairement. Ce système encourageant le sexisme et l’austérité, il est donc nécessaire de s’organiser pour lutter contre lui ! Avec la Campagne Rosa, nous dénonçons les violences sexistes tout en nous battant pour une société socialiste débarrassée de toute oppression.

Viens t’organiser avec nous ! Deviens membre de la Campagne ROSA !


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.