Les soins de santé sont essentiels. Nous sommes essentiels.

29 mai, 15h, Bruxelles-central. La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) mobilise pour que la manifestation du collectif militant La Santé en Lutte soit la plus grande possible.

Tract de la Campagne ROSA

Y’en a marre de cette société où les profits des actionnaires et des patrons passent avant notre santé et notre bien-être ! Il est évident pour tout le monde à présent que notre système de santé est sous-financé. Il n’y a pas assez de lits dans les hôpitaux, de matériel, de personnel soignant,… pour pouvoir faire face à cette crise sanitaire. C’est pour cela que les travailleuses et travailleurs du secteur se battent pour des soins de santé de qualité, accessibles à toutes et tous.

Ce qui a été gagné jusqu’à présent pour les soins de santé est loin d’être suffisant. Mais cela n’a été possible que grâce aux mobilisations, aux assemblées, aux rassemblements, aux grèves, à la lutte de ceux et celles qui font tourner ce monde.

Par exemple, le « fond blouses blanches », ce sont 400 millions d’euros annuels consacrés à de l’engagement au chevet des patients, argent gagné grâce aux luttes de 2019. Malheureusement, cet argent est utilisé par certaines institutions pour éponger leurs dettes, « ce qui pose la question du contrôle démocratique sur l’allocation des budgets », pour le groupe d’action militant La Santé en Lutte. Il n’est pas prévu non plus d’engager du personnel administratif, d’entretien, des techniciens, etc.

D’autres luttes ont été arrachées pour les soins de santé : une revalorisation salariale de 6% pour les travailleurs des cliniques privées, des moyens pour la santé mentale et l’engagement de 1.900 psychologues avec les 200 millions annuels promis, une prime de 300€ en chèque-consommation prévue grâce à un budget de 50 millions d’euros.

Rappelons tout de même que la ministre Maggie de Block avait fait 2,1 milliards d’économies à elle seule dans les soins de santé lors de son mandat. Toutes ces promesses ne sont donc toujours pas suffisantes pour combler les pénuries accumulées depuis des décennies et améliorer la qualité des soins et des conditions de travail.

Et pourtant. Les services publics sont essentiels. Nous sommes essentiels.

Et c’est bien ce que La Santé en Lutte entend faire comprendre avec l’appel à la 2ème grande manifestation du 29 mai après celle de septembre qui avait réuni 7.000 personnes. C’est une manifestation qui nous concerne toutes et tous. Et nous allons tous mobiliser pour qu’elle soit la plus massive possible et qu’elle nous représente toutes et tous. Ce serait incroyable qu’il y ait tous les secteurs en lutte, tous les secteurs oubliés de la crise, tous les secteurs précarisés, comme celui de l’enseignement dont le manque de moyens a lui aussi été dramatiquement mis en lumière durant la pandémie.

Oui. Parce qu’au-delà de la crise sanitaire, nous vivons une crise économique et une crise de la santé mentale. Et contre cela encore, le gouvernement échoue et ne nous aide pas. Je suis certaine, vous qui me lisez, que vous avez perdu votre emploi ou perdu une partie de vos revenus, ou que vous connaissez quelqu’un à qui cela est arrivé depuis le mois de mars 2020. Selon l’ONEM, en 2020, nous avons connu un nombre de chômeurs temporaires « trois fois supérieur au niveau atteint lors de la crise économique et financière de 2009 ».

Ceci est un appel à la résistance contre la précarité et les pénuries. Rendez-vous le 29 mai dans la rue avec tous les travailleurs en colère qui ont envie de vivre, et non plus de survivre. Prenez contact avec le PSL, ses sections locales ou celles de la Campagne ROSA pour y participer, mais aussi pour vous organiser afin de construire une société socialiste démocratique, sans inégalités ni oppressions.


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.