Action. 29 mai, 15h, Bruxelles-central: GRANDE MANIF’ DE LA SANTÉ ET DES OUBLIÉ·ES ACTE 2 !

Les soins de santé sont essentiels – Nous sommes essentiels ! La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) mobilise pour que la manifestation du collectif militant La Santé en Lutte soit la plus grande possible.

Les soins de santé sont essentiels – Nous sommes essentiels !

La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) mobilise pour que la manifestation du collectif militant La Santé en Lutte soit la plus grande possible. La Campagne ROSA a pris en charge d’organiser un des divers « blocs » du cortège. Le combat pour les soins de santé est bien entendu un combat féministe : on trouve 78% de femmes parmi le personnel soignant. Rejoins-nous !

Lits, matériel, personnel,… tout manque pour affronter la crise sanitaire. Il faut dire que la situation était déjà lamentable avant ça. Le combat du personnel soignant pour des soins de santé de qualité et accessibles à toutes et tous est aussi le nôtre : nous sommes toutes et tous des patients potentiels !

Des avancées ont été possibles grâce aux luttes de celles et ceux qui font tourner ce monde – les travailleuses et travailleurs – grâce à des assemblées, des rassemblements, des actions et des grèves. Mais c’est loin d’être suffisant.

Souvenons-nous que lorsque Maggie de Block était Ministre de la Santé, le gouvernement a coupé 2,1 milliards d’euros dans le budget des soins de santé, après des décennies où le sous-financement était déjà dramatique. La Santé en Lutte explique également qu’actuellement « l’État prête aux hôpitaux, et que ceux-ci vont donc devoir rembourser ! » Certaines institutions utilisent le « fond blouses blanches » (obtenu grâce aux luttes de 2019) pour éponger leurs dettes !

Nous ne voulons pas d’une santé à crédit. Nous avons besoins d’un refinancement public massif du secteur avec un contrôle démocratique sur l’allocation des budgets. D’autres secteurs déterminants pour notre bonne santé en ont également un urgent besoin : les logements sociaux, l’enseignement, etc.

Essentielles, mais précaires

Les salaires les plus bas sont composés à 70% de femmes. Elles sont également largement majoritaires dans les métiers dits « essentiels » : distribution (supermarché), soins de santé, aide aux personnes, enseignement,… A contrario, le patron de Delhaize, lui, a vu son salaire augmenter de 34%. Ce n’est pas la crise pour tout le monde !

Un écart salarial entre femmes et hommes existe toujours en Belgique. Les femmes gagnent annuellement 23,1% de moins que les hommes, cet écart atteint 30% à la pension. Les salaires sont notamment déjà très faibles les soins aux personnes et 44% des travailleuses y bossent à temps partiel.

Ce ne sont pas les hommes qui sont trop bien payés, ce sont les femmes qui ne le sont pas assez, pas même pour être financièrement indépendantes. Elles sont donc deux fois plus nombreuses à se retrouver dans une situation de dépendance financière.

Luttons pour un salaire minimum de 14€/heure, soit 2300€ bruts par mois. Luttons contre les temps partiels involontaires en répartissant le travail disponible entre toutes et tous par la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et réduction de la charge de travail. Luttons aussi pour des services publics qui permettent de réellement concilier vie de famille et vie professionnelle.

Une crise économique particulièrement violente pour les femmes

Selon l’ONEM, en 2020, le nombre de chômeurs temporaires a été trois fois plus élevé que lors de la crise économique de 2009. Un certain effet d’amortissement existe aujourd’hui, mais il ne durera pas. Les femmes sont surreprésentées dans les emplois précaires, elles constituent encore et toujours une main-d’œuvre de réserve et leur revenu est souvent considéré comme un simple complément au ménage. Ce sont elles les premières à être frappées par les pertes d’emploi. Ainsi, en décembre, pratiquement 100% des pertes d’emplois aux USA et 98% en Italie concernaient des femmes.

Tout cela contribue largement à aggraver le manque de considération dont pâtissent les femmes dans la société, ce qui alimente et renforce dangereusement le sexisme. D’autre part, l’explosion du nombre de personnes sans emploi instaure une pression à la baisse sur l’ensemble des conditions de travail et de salaire.

Entrons en résistance et engageons-nous dans la lutte pour la défense de nos droits et pour en arracher de nouveaux !

Entrons en lutte contre la précarité et les pénuries

La grande manifestation de la santé et des oublié.e.s nous concerne toutes et tous. Tous les secteurs précarisés et oubliés de la crise y ont leur place, comme ceux de la petite enfance et de l’enseignement, dont le manque de moyens a lui aussi été mis en lumière par la pandémie. Les secteurs les moins impactés par le coronavirus devraient aussi massivement mobiliser, en solidarité. Il n’y a pas d’autre voie pour obtenir de nouvelles conquêtes sociales que celle de la solidarité et de l’unité dans la lutte.

La Campagne ROSA défend un féminisme socialiste et veut s’attaquer à la racine du problème : le capitalisme. Une infime élite capitaliste nous exploite et a besoin de nous diviser (par le racisme, le sexisme, la LGBTQI-phobie,…) pour affaiblir notre résistance. Débarrassons-nous de ce système pour donner naissance à une société reposant sur l’épanouissement de chacun.e.

Rejoins le bloc ROSA le 29 mai !


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.