Autocollants anti-LGBTQI+… La lutte contre l’homophobie est loin d’être terminée !

Anvers, septembre 2021. La communauté LGBTQI+ est confrontée à un message franc de haine à son égard.

Des photos d’autocollants anti-LGBTQI+ apparaissent sur les réseaux sociaux. Ils montrent le drapeau arc-en-ciel, symbole de la communauté, barré d’une ligne noire. Autour de la ligne, on peut lire les mots : « Gewoon normaal » (« Juste normal »). Une nouvelle gifle pour la communauté LGBTQI+.

Ces autocollants ne sont pas sans rappeler les « zones libres de LGBT » que le journal conservateur polonais Gazeta Polska a distribué à ses lecteurs en 2019. La LGBTQI+-phobie existe toujours au XXIIe siècle. Ces autocollants ont été interdits à la vente peu de temps après.

Le gouvernement hongrois s’est également ouvertement prononcé sur la question en soulignant son idéologie conservatrice. En juin, il a adopté une loi interdisant la « promotion des valeurs LGBT » auprès des enfants. Concrètement, cela signifie que l’homosexualité ou le changement de sexe ne peuvent être discutés en public ou à l’école. Si des cours sont donnés, ils doivent l’être par une organisation enregistrée auprès d’une agence gouvernementale. Les publicités à contenu LGBTQI+ font également l’objet de restrictions importantes.

Cela a également provoqué des réactions indignées. Des milliers de Hongrois sont descendus dans la rue pour protester contre cette loi anti-LGBTQI+.

Et chez nous ?

Mais dans notre pays aussi, certains politiciens y ont pris goût. Bien sûr, nous connaissons les partis de droite qui ne cachent pas leur homophobie et leur transphobie. Le député du Vlaams Belang Dries Van Langenhove mène une campagne de haine sur YouTube et TikTok. (Dans l’intérêt de cet article, j’ai regardé les vidéos pour que vous n’ayez pas à le faire).

Par exemple, il a réalisé une vidéo TikTok sur Emma, la femme transgenre qui participe à l’émission « K2 Zoekt K3 » en expliquant que l’émission représente beaucoup pour elle car le soir, en rentrant de l’école où elle avait été harcelée, elle se changeait les idées en mettant de la musique et une robe. Van Langenhove a réagi par une vidéo TikTok où il dit qu’il s’agit d’une histoire montée de toute pièce pour gagner de la sympathie : « Il faut maintenant mutiler son corps et changer de sexe pour devenir célèbre ! » a-t-il scandaleusement conclu.

Emma a répondu par une vidéo très drôle où elle fait semblant de prendre note des prétendus « conseils » du jeune néofasciste. Van Langenhove a fait plusieurs vidéos YouTube et TikToks où il attaque frontalement les personnes trans et réduit la question à une nouvelle mode. Notre combat pour l’égalité est loin d’être terminé !

Si le Vlaams Belang est ouvertement LGBTQI+-phobe, d’autres partis camouflent leur rejet des personnes LGBTQI+ et n’hésitent même pas à accrocher un foulard aux couleurs de l’arc-en-ciel autour de leur cou, surtout en période électorale.

Les jeunes LGBTQI+ ont besoin de soutien, mais le ministre flamand Benjamin Dalle (CD&V) vient de réduire d’un tiers les subsides destinés à l’ASBL « Wel Jong Niet Hetero » (Jeunes et pas hétéros). L’organisation est l’une pionnière dans la protection des droits de la communauté LGBTQI+.
Se battre pour l’égalité des droits et contre la LGBTQI+-phobie reste plus que jamais nécessaire ! La Campagne ROSA continuera à s’impliquer activement dans cette lutte !


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