Optez pour une histoire attrayante et mobilisatrice au lieu des traditionnelles jongleries marginales de la période passée! Après la disparition des applaudissements en faveur des soins et l’injection de centaines de millions dans le secteur par le biais des différents accords sociaux, la CRISE DES SOINS tant annoncée continue de s’approfondir. Ces centaines de millions ne sont toutefois ni plus ni moins qu’une opération de rattrapage ou un palliatif pour un secteur mis au pain sec par les coupes budgétaires et le manque d’investissements depuis très longtemps.
Les problèmes structurels nécessitent des solutions structurelles !
Pour continuer à avancer et garantir en même temps la qualité des soins, la pleine conscience, une danse, une chanson ou une autre forme de « HR hokus pokus » ne sont pas vraiment utiles. Sans parler de l’arrêt de l’afflux problématique de la porte tournante : un afflux (accru ?) dans le secteur alors que le flux sortant reste structurellement plus important. En chiffres absolus, l’emploi dans le secteur augmente… mais les besoins augmentent beaucoup plus vite ! Il suffit de penser aux conséquences du vieillissement de la population. Entre-temps, 3 000 lits d’hôpitaux ont été fermés (temporairement?) en raison du manque de personnel.
Les employeurs et les autorités facilitent les pénuries par une gestion néolibérale.
Malgré la pénurie croissante de personnel, des milliers de collègues à temps partiel (obligatoire) ne bénéficient pas d’heures supplémentaires dans leur contrat permanent. L’hyperflexibilité dans notre secteur résolument féminin et la pression croissante du travail, combinées à l’application d’un modèle de management froid, provoquent un exode chronique du secteur. Cela donne une carrière moyenne de … 7 ans!
Le travail à temps partiel est la règle plutôt que l’exception dans le secteur. À y regarder de plus près, les « têtes » ne manquent pas. En dehors du travail à temps partiel obligatoire (par exemple les experts en soins qui peuvent obtenir un contrat de ¾ maximum dans les hôpitaux), de plus en plus de collègues suivent les tendances des Pays-Bas: soit ils deviennent indépendants, soit ils réduisent le nombre d’heures chez leur employeur habituel pour compenser le reste via les nombreuses formes de travail temporaire – où ils choisissent le temps et le lieu de travail de manière AUTONOME. L’attitude de Zorgnet-Icuro, qui qualifie les membres de ZZP de « parasites », est une pure hypocrisie. A propos des consultants externes surpayés dans le secteur, on garde le silence comme si on était assassiné …
Olivier Pintelon, auteur du livre ‘De strijd om tijd’ (La bataille pour le temps) : « Un travailleur en continu employé par l’une des grandes entreprises chimiques du port d’Anvers a une semaine de travail à temps plein de 33,6 heures, ce qui correspond plus ou moins à une semaine de quatre jours. En outre, les salaires dans ce secteur sont plus élevés que dans le secteur des soins de santé. Ils sont les bienvenus, mais la comparaison jette une lumière différente sur la pénurie de personnel soignant, n’est-ce pas? »
Il va sans dire qu’un tel nouveau fleuron de la rage blanche ne peut être mis en œuvre – bien que par étapes – que par un plan d’action efficace… à ne pas confondre avec quelques manifestations à Bruxelles. Nous tenons à vous rappeler que le dernier mouvement de grève soutenu dans les hôpitaux privés des trois parties du pays (Flandre, Bruxelles et Wallonie) a eu lieu en … 2005!
Pour de nombreuses raisons pratiques, l’introduction de la semaine de 30 heures n’est possible que par étapes, mais cela ne signifie pas que nous devons prendre autant de temps que pour l’IF-IC … Nous pouvons par exemple commencer avec les entrants latéraux, ou éventuellement un quatrième jour de RTT à 60 ans (après 45-50-55), ce qui signifierait en pratique une semaine de 30 heures pour les collègues de 60 ans. Et on peut donc continuer à l’étendre jusqu’à ce que tout le monde soit couvert par la semaine de 30 heures.