Camp d’été 2021, une édition historique !

WOW ! Quelques jours plus tard, il est toujours difficile de s’en remettre… Et il ne sera pas évident du tout de synthétiser en un petit rapport cette semaine intense qui a réuni 180 participant.e.s.

Une équipe d’une trentaine de personnes est même restée 9 jours au total afin de participer au « pré-camp » qui visait à finaliser les dernières choses pratiques et qui a lui aussi été assailli. Jamais nous n’avions eu une telle présence au camp d’été du PSL/LSP, des Etudiants de Gauche Actifs et de la Campagne ROSA, appelé cette année le camp « contre l’oppression et le capitalisme ».

Ceci dit, la participation n’est pas le seul élément remarquable de l’événement. L’extraordinaire souffle de dynamisme et de détermination qui l’a animé tout du long avait été puissamment alimenté par les actions « Pride is a protest » organisées le dimanche précédent contre la LGBTQI+phobie et qui avait réuni 600 personnes à Gand, 150 à Bruges et 35 à Anvers, avec notamment des délégations de nos camarades de Louvain, Bruxelles et Liège. Ni la pluie ni l’orage n’avaient empêché la petite foule de manifester et de crier « Stonewall was a riot, we won’t be quiet ! » (« Stonewall était un soulèvement, nous ne resterons pas sages », en référence aux émeutes de Stonewall en 1969 qui sont à l’origine des Pride). La réussite de l’organisation de ces actions et du camp en un si petit intervalle est en tout cas une belle preuve de vitalité.

La lutte contre l’oppression sexiste, raciste et LGBTQI-phobe était bien entendu présente tout au long de la semaine, au travers de divers ateliers thématiques ou lors des meetings centraux, notamment celui intitulé « Le féminisme socialiste en parole et en acte », qui avait été précédé d’une prise de parole d’un représentant de la FGTB-Limbourg (province où se déroulait le camp) pour inviter les participant.e.s à se syndiquer. Le rôle de la classe ouvrière comme moteur et agent principal du changement était un autre fil rouge de la semaine.

L’éventail de sujets abordés durant cette semaine était impressionnant et il a parfois été un peu frustrant de devoir faire son choix et donc de manquer les autres ateliers se déroulant au même moment. Aux sujets d’actualité se mêlaient l’analyse d’événements historiques, à chaque fois avec un objectif clair : comment ces discussions peuvent nous servir aujourd’hui pour renforcer le combat anticapitaliste et la construction d’une alternative socialiste démocratique. Le capitalisme étant un système international, il est bien entendu naturel d’organiser ce combat au niveau international. Nous sommes à ce titre très heureux d’avoir pu compter sur la présence de plusieurs permanents d’Alternative Socialiste Internationale (ASI, dont le PSL/LSP est la section belge) mais aussi sur Sarah, une camarade autrichienne. Leurs diverses contributions politiques ont été très remarquées. Par ailleurs, des camarades d’Allemagne, du Pays Basque et des Pays-Bas étaient également présent.e.s.

Au côté de ces multiples moments de discussion formels s’est déroulée une multitude de moments de discussion informelle et de rencontre entre militant.e.s et militant.e.s en devenir du PSL/LSP, d’EGA ou de la Campagne ROSA. Nous avons aussi pu rendre un poignant hommage à notre camarade Jan Van Emous qui est décédé cette année et qui fut un des piliers de l’organisation pratique du camp durant de nombreuses années.

Ce camp fut tout autant une excellente conclusion de l’année académique écoulée qu’une préparation à celle qui s’annonce, année durant laquelle nous ne manquerons pas de nous jeter à bras-le-corps dans la lutte de classe et les luttes ouvrières, écologiques, féministes, antiracistes,… en renforçant des dynamiques existantes ou en lançant nos propres initiatives. Le camp était d’ailleurs tendu vers divers objectifs concrets les mobilisations pour le climat autour de la COP 26 de novembre prochain ou la Journée de lutte contre la violence faite aux femmes en novembre également. Nous commençons déjà maintenant cette campagne de mobilisation avec notre campagne d’été qui nous amènera militer dans les parcs et lors de festivals pour discuter de la lutte contre la culture du viol et l’alternative socialiste aux crises capitalistes.

Photos de James Morrison-Knight:


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.