7/10 action de FACES pour la réforme du gouvernement du Code pénal

Mardi, nous étions présent.e.s avec la Campagne ROSA à l’action organisée par le Réseau FACES contre le projet du gouvernement de réforme du Code pénal en matière de violences sexuelles. Le Code pénal du 19e siècle a bien besoin d’être changé.

Mais sans mouvement social, l’apport de concepts essentiels tel que le consentement à ce Code restera lettre morte et n’aura pas d’impact réel.

Seuls 4 viols sur 1000 aboutissent à une condamnation. 91 % des victimes qui osent aller à la police expliquent avoir été mal reçues.

Si vous vous faites cambrioler, la police vient chez vous, mais si vous vous faites violer, il n’y a que 3 hôpitaux en Belgique où il est possible d’avoir des soins, de faire les constatations médicolégales et porter plainte en un seul et même endroit.

Ce dont nous avons besoin, c’est des investissements publics massifs dans les services publics et sociaux pour un accompagnement des victimes au niveau social, médical, mais aussi judiciaire. Il faut aussi des investissements massifs dans la justice sans quoi les plaintes continueront à être classées sans suite faute de personnel pour les traiter.

Le deuxième axe de ce projet de réforme concerne la prostitution.

Il est inacceptable de légaliser le proxénétisme « s’il n’y a pas de profit anormal ». Il n’est jamais normal de faire du profit sur le corps d’autrui.
Il est inacceptable que tant de personnes n’ait d’autres « choix » que de se prostituer, faute d’un emploi décent, d’allocations au-dessus du seuil de pauvreté.

Il est aussi crucial de mettre tout en œuvre pour lutter contre l’esclavage sexuel et d’en accompagner les victimes ; et non de détruire les instruments légaux contre les responsables de ces traites comme le fera cette réforme si elle voit le jour.

Organisons-nous !

Prochaine grande date : le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences sexistes.

Photos d’Emily


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.