Violence sexuelle : il est temps d’agir

Les manifestantes réclament aussi que lorsqu’une personne porte plainte, cette dernière soit prise au sérieux. Souvent, c’est la victime qui est jugée alors qu'elle porte plainte : « Qu’avait-elle bu ? Que portait-elle ? »

Hier, 500 personnes se sont à nouveau mobilisées à Ixelles contre les violences de genre. La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) était présente. Jeudi dernier, elles étaient près de 2000 personnes a crier leur colère face aux violences sexuelles, au manque d’actions pour les prévenir et gérer les plaintes. Les manifestant.e.s veulent soutenir les victimes d’agressions sexuelles et de viols à Ixelles, qu’elles soient crues et prises au sérieux et que des actes concrets succèdent aux belles paroles !

  • Il est temps que ces violences sexistes s’arrêtent.
  • Y en a assez d’avoir peur!
  • La honte doit changer de camp !!

Depuis le week-end passé, de nombreux témoignages déferlent sur les réseaux sociaux concernant des viols et des agressions sexuelles dans des bars du quartier du Cimetière d’Ixelles (Bruxelles), un quartier étudiant à côté de l’ULB. Ces témoignages impliquent surtout un serveur de deux bars qui aurait déjà 17 plaintes officielles contre lui. 17 plaintes avant qu’une enquête ne soit menée… Sachant que très peu de femmes portent plainte, nous pouvons imaginer le nombre réel de viols et agressions…

Les manifestantes exigent des poursuites contre le violeur et réclament aussi que lorsqu’une personne porte plainte, cette dernière soit prise au sérieux. Souvent, c’est la victime qui est jugée alors qu’elle porte plainte : « Qu’avait-elle bu ? Que portait-elle ? »

  • Combattons la culpabilisation des victimes et la culture du viol !

La foule était en colère, déterminée à ne pas se laisser faire, déterminée à montrer qu’il y a un changement de conscience grâce au nombreux mouvement contre le sexisme à travers le monde et que la peur doit changer de camp.

Les témoignages d’agressions se multiplient et clarifient s’il le fallait encore toute la gravité de la situation. 81% des femmes en Belgique ont été victimes d’agression sexuelle, ce chiffre étant encore plus élevé pour les personnes LGBTQI+.

  • Il nous faut de toute urgence un refinancement public massif des services d’aide aux victimes à la hauteur des besoins afin qu’ils assurent une assistance de qualité et adéquate au niveau physique, physiologique, social et judiciaire.

Selon une étude de l’ULg, les femmes de 18 à 24 ans sont deux à quatre fois plus susceptibles de se faire agresser. Une étudiante sur cinq a subi une tentative de viol ou un viol. Mais ce n’est ni la tenue ni l’alcool ni faire la fête qui cause ses agressions. La honte doit changer de camp !

  • Stop aux violences sexistes et au système qui entretient les oppressions, le capitalisme !

Pour nous en prendre à la racine du problème, nous devons renverser le capitalisme, ce système qui sacrifie tout pour les profits des ultra-riches et qui a besoin de nous diviser sur base du sexisme, du racisme, de la LGBTQI+phobie,… pour continuer à nous exploiter.

LUTTONS POUR

  • un meilleur accompagnement des victimes avec, entre autres, non pas 3 comme c’est actuellement le cas, non pas 10 centres mais au moins une trentaine de centre hospitalier où il est possible d’avoir des soins, de faire des constatations médico-légal (les traces de GHB ne sont détectables que 12h) et porter plainte.
  • des services d’aide aux victimes à la hauteur des besoins, accessible et de qualité au niveau physique, physiologique, social et judiciaire.
    un refinancement massif des services judiciaires pour que les victimes soient enfin bien accueillies, que les plaintes ne soient plus classées sans suite par manque de personnel pour les traiter et pour que les auteurs reçoivent un accompagnement adapté pour qu’ils ne soient plus un danger pour la collectivité.
  • des services publics qui nous permettent de rentrer en sécurité tel que des transports publics avec du personnel de bord formé à la prévention et gestion des agressions.
  • Luttons contre la marchandisation de nos corps. Nous ne sommes pas des objets, on n’a pas à nous traiter comme tel.

Rejoignez la Campagne ROSA et participez à l’organisation des actions locales du 25 novembre, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, ainsi qu’à la manif nationale de la plateforme Mirabal le 28 novembre à Bruxelles !

#BalanceTonBar #MeToo #FromMeTooToFightBack


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.