Stop à la culture du viol
Cinq ans après #MeToo, les témoignages continuent d’affluer. Les inégalités entraînent des abus de pouvoir. Dans l’enseignement, le manque de ressources pour de vrais programmes de prévention et d’assistance implique que les témoignages tombent dans l’oreille d’un sourd. Les personnes victimes de sexisme dans la vie nocturne devraient pouvoir se rendre à la police, aller en justice, mais 90% d’entre elles y sont mal accueillies, pas crues ou culpabilisées. Combien de temps encore serons-nous contraint.es de subir en silence ?
La richesse d’une poignée de personnes n’a jamais été aussi grande. Mais les décideurs politiques décident d’allouer très peu de moyens à la lutte contre le sexisme ; cela provoque des tragédies. À Gand, une adolescente de 14 ans s’est suicidée après avoir demandé de l’aide à la suite d’un viol collectif. Elle a été mise sur une liste d’attente. Des investissements massifs sont nécessaires dans l’assistance aux victimes et les refuges. Le personnel enseignant doit être formé pour réagir. Les relations hiérarchiques qui donnent tout pouvoir à certain.e.s doivent cesser. Un salaire étudiant serait un grand pas en avant dans ce sens.
Contre la vie chère
La pandémie puis la hausse des prix : cela attaque l’indépendance financière des femmes. L’écart salarial annuel hommes-femmes est de 23% ; chez les ouvriers, il atteint même 43% ! La pauvreté double le risque d’être violée. Exiger une augmentation des salaires est une lutte féministe. L’argent ne manque pas ! Revendiquons un salaire minimum de 15 €/h et une augmentation salariale de 2 €/h (330 €/mois).
Capitalisme = sexisme
Femme, vie, liberté ! Voilà le cri de ralliement en Iran – et au-delà – suite au meurtre de Zhina (Mahsa) Amini. Un mouvement massif se soulève contre le régime tout entier et nous montre la voie. Ici aussi, la culture du viol persiste avec des images idéalisées et malsaines de corps et leur marchandisation. L’oppression des femmes est présente dans chaque aspect du système. Ce n’est que par la mobilisation de masse que nous pourrons venir à bout du capitalisme, et de ce qu’il engendre : les oppressions, l’exploitation, les guerres, la crise climatique et la violence.
Pas de progrès sans lutte
Les 8 mars 2018 et 2019, 6 millions de personnes ont protesté en Espagne. Cela a permis d’augmenter les investissements contre la violence et les inégalités de genre de 217% ! L’année dernière, des jeunes femmes afghanes ont manifesté pour le droit à l’éducation. Aux États-Unis, elles se battent pour le droit à l’avortement. Joignons nous à ces luttes féministes internationales. Ensemble, manifestons contre le sexisme et la vie chère le 8 mars.
Rejoignez la Campagne ROSA dans votre ville !
AGENDA
LIEGE
- 15 février : 18h30 Réunion ROSA – Un syndicalisme de combat pour un féminisme de combat – Quai du roi Albert 5, Bressoux
- 27 février : AG de ROSA avec un syndicaliste iranien – ULg, place du xx août, salle commu2 (bâtiment A2)
- 8 mars : MARCHE CONTRE LE SEXISME ET LA VIE CHÈRE, 14H30 place cathédrale (à l’initiative de Collective et Ardente).
BRUXELLES
- 15 février : 18h30 Meeting ROSA – ULB Solbosch
- 8 mars : MARCHE CONTRE LE SEXISME ET LA VIE CHÈRE, manif 17h30 Mont des Arts (à l’initiative de la Marche Mondiale des Femmes)