Grèce. Une fillette de 3 ans abusée dans un camp de réfugié.e.s

Environ 7500 personnes, dont 2400 enfants, des personnes dont la santé est fragile, personnes âgées, femmes enceintes et personnes LGBTQI+, sont contraintes à vivre en pleine pandémie mortelle et en plein hiver, littéralement les unes sur les autres.

CW : abus sexuel, abus physique

Une fillette de trois ans a été retrouvée inconsciente dans le camp de réfugié.e.s Kara Tepe à Lesvos, en #Grèce. Elle aurait été victime d’un viol. Transportée à l’hôpital, les docteurs ont confirmé par la suite ce qu’elle avait subi.

Environ 7500 personnes, dont 2400 enfants, des personnes dont la santé est fragile, personnes âgées, femmes enceintes et personnes LGBTQI+, sont contraintes à vivre en pleine pandémie mortelle et en plein hiver, littéralement les unes sur les autres. Ces personnes survivent sans aucune protection et avec un accès minimal aux produits et services de base, tels que l’eau propre et l’électricité dans le camp de Kara Tepe (lire ici comme ce camp a été créé) qui a remplacé celui de Moria, brûlé en septembre.

Le camp est situé en bord de mer, exposé à l’humidité, au froid et au vent. Souvent, les tentes sont emportées par le vent. Il n’y a pas de chauffage, d’électricité, d’eau potable et de toilettes adéquates.

Les tentes sont bondées, allant de 20 à 150 personnes – ce qui les expose particulièrement au virus, et il leur est interdit de quitter le camp, précisément à cause de la covid!

Les femmes qui accouchent à l’hôpital reviennent dans le camp avec leurs bébés au bout de 3 jours, obligées à survivre dans ces conditions infernales.

Dans ce contexte, le désespoir et la rage se développent. Et c’est dans cet enfer qu’une fillette de trois ans a été abusée, car il n’y a absolument aucune prise en charge pour les femmes, les personnes LGBTQI+ et les enfants. Ils/Elles sont constamment exposé.e.s à la violence physique et sexuelle. Kara Tepe est un endroit où le respect pour la vie humaine est inexistant. Il s’agit d’un crime commis avec les bénédictions de l’État grec et de l’Union européenne qui regardent ailleurs pour ne pas avoir à prendre en charge ces problèmes et trouver des solutions.

Des mesures sont nécessaires immédiatement:

  • La relocalisation des réfugié.e.s dans des hôtels et des établissements touristiques restés fermés en raison de la pandémie, mais aussi dans des bâtiments publics afin d’éviter les conditions d’un contact étroit.
  • Une répartition proportionnelle et planifiée des réfugié.e.s dans toutes les préfectures du pays pour désengorger les îles afin de protéger la santé publique des réfugié.e.s et de la population locale.
  • L’examen immédiat des demandes d’asile ainsi la délivrance de l’asile et des documents de voyage aux réfugié.e.s afin qu’ils/elles puissent poursuivre leur voyage vers d’autres pays de l’UE ou là où ils/elles le souhaitent.
  • Une prise en charge spécifique, notamment psychologique, des personnes vulnérables: des femmes, des personnes âgées, des enfants, des personnes LGBTQI+.
  • Poursuivre la lutte pour une politique adéquate d’accueil, de logement et d’accès aux institutions scolaires pour tous les réfugié.e.s qui fuient la guerre et les catastrophes, à mettre en œuvre dans tous les pays de l’UE. Lutter pour renverser les politiques ‘forteresse’ de l’Europe mises en œuvre par tous les gouvernements pro capitalistes de l’UE renforcés par l’extrême droite.

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