Après la politique de « opkuisen » (nettoyage) du gouvernement dans le Parc Maximilien et le renvoi de réfugiés au Soudan malgré le risque de torture, le gouvernement fédéral souhaite à présent légaliser les rafles à domicile, y compris chez les citoyens qui hébergent les migrants pour éviter qu’ils ne doivent dormir dehors.
Le gouvernement tente de diviser les gens en criminalisant les personnes qui fuient les guerres, la répression, la misère, le racisme, le sexisme, l’homopobie, la trans-phobie, les conséquences du changement climatique … en les présentant comme une menace terroriste ou une menace pour la sécurité sociale.
Les femmes sont parmi les premières victimes de la terreur et de la guerre, mais aussi de la pauvreté (selon les Nations Unies, 70% des pauvres dans le monde sont des femmes) ! En période de conflits armés, les femmes font toujours partie des premières victimes. Le viol est utilisé comme arme de guerre, de façon parfois systématique.
Pas d’argent pour la guerre, mais pour combattre la misère ! Soutenons la construction de mouvements de masse pour renverser dictatures et terrorisme.
Les dictatures, le développement de Daesh, mais aussi les guerres impérialistes menées et/ou soutenues par les gouvernements occidentaux sont autant de situations qui détériorent dramatiquement les conditions de vie de la population et particulièrement des femmes. Viols, massacres, enlèvements,… sont malheureusement le quotidien d’une partie de la population mondiale. Et lorsqu’elles fuient ces situations avec l’espoir de trouver une vie meilleure ailleurs, les migrantes sont confrontés aux passeurs et à leurs méthodes meurtrières ainsi qu’à la politique de répression menée par les gouvernements occidentaux (frontières forteresses, camps de réfugiés aux allures de bidonvilles, centres fermés, retours forcés,…).
Lutter pour l’émancipation de la femme, c’est également lutter contre le terrorisme et les guerres impérialistes. La solidarité internationale est nécessaire dans les luttes des femmes comme pour celles menées par la classe ouvrière en général afin de répondre à la politique de division prônée par les multinationales et leurs politiciens. Dans le combat contre l’austérité et l’exploitation, nos meilleurs alliés sont les autres victimes de ce système de plus en plus inégalitaire.
ROSA appelle également à soutenir la lutte pour la régularisation de tous les sans-papiers afin qu’ils puissent disposer des mêmes droits que les autres travailleurs et qu’ils ne puissent plus être instrumentalisés pour diminuer les conditions de vie de l’ensemble de la population.
Le racisme n’est pas une réponse au sexisme. Dénonçons l’instrumentalisation du féminisme dans le cadre d’une campagne d’islamophobie et raciste. Luttons ensemble contre toutes les formes de discriminations.
Régulièrement, des politiciens des partis traditionnels défendent l’idée que le féminisme fait partie intégrante des « valeurs occidentales » qui doivent être protégées contre l’influence des autres cultures et religions. Pourtant, les violences sexistes sont un phénomène mondial, indépendant de la culture ou de la religion : selon l’ONU, dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie ; selon l’Agence européenne des droits fondamentaux, plus d’une sur cinq femmes a subi des violences physiques et/ou sexuelles de la part d’un partenaire dans l’Union européenne (en 2014) .
Cette violence envers les femmes sous ses diverses formes (agressions sexuelles, harcèlement de rue ou au travail, violence conjugale, viol, violence psychologique, humiliations, …) est liée au fonctionnement même du système qui ne laisse qu’une place secondaire aux femmes dans la société. De plus, elle est renforcée par toutes les mesures d’austérité qui poussent encore plus de femmes dans la pauvreté et la dépendance économique. Par exemple, en Belgique, un quart des femmes pensionnées ont droit à une pension de moins de 500 euros par mois, et cela va s’aggraver avec la réforme des pensions. L’accès aux allocations d’insertion (les ex-allocations d’attente), qui avaient déjà été limitées à 3 ans par le gouvernement Di Rupo, a encore été restreint par le gouvernement Michel. Près de deux tiers des 40 000 chômeurs qui ont perdu leurs allocations de cette façon ou à qui elles ont été refusées sont des femmes, dont la moitié sont seules avec enfants.
Dénonçons toute tentative de l’extrême droite, des médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme boucs émissaires des échecs de la politique d’austérité et de la faillite du capitalisme. Luttons contre toute forme de sexisme et de racisme, pour des services publics de qualités et des emplois et des revenus décents permettant l’indépendance financière des femmes.
Réunissons-nous nombreux le 25 février à 14h00 au PARC MAXIMILIEN! (Evénement Facebook)