Stop aux violences LGBTQI+phobes !

Le week-end du 14-15 avril, la communauté LGTBQI+ a de nouveau été frappée.

Le week-end du 14-15 avril, la communauté LGTBQI+ a de nouveau été frappée. Un couple homosexuel retournait chez eux quand, selon le témoignage de l’un d’eux, un groupe de jeunes a commencé à les insulter, à leur poser des questions offensives sur leurs rapports sexuels, en les suivant tout au long de la rue. Malgré les efforts du couple pour entamer un dialogue, ils se sont également fait agresser physiquement par ce groupe.

Ce n’est malheureusement évidemment pas la première fois que la ville de Bruxelles est touchée par de tels actes de violence. Cependant, il est difficile de connaître avec exactitude le nombre d’agressions d’homosexuels, car, dans ses statistiques, le gouvernement ne fait pas de différence entre des cas d’agressions envers les femmes et la communauté LGTBQI+.

La situation des LGBTQI+ dans le monde n’est pas facile. Encore aujourd’hui, 76 pays interdisent l’homosexualité, dont 8 sous la peine de mort. La découverte d’un camp de concentration d’homosexuels en Tchétchénie l’année passée illustre jusqu’à quel point l’homophobie existe toujours.

Au sujet de l’agression du week-end dernier, le conseiller communal bruxellois Michaël François (Défi) déclarait ceci : “Je connais beaucoup de gens de la communauté LGBT qui en ont plus que marre”. “Cela m’inquiète, car le discours dominant devient de plus en plus dur, parfois même xénophobe, vis-à-vis de la communauté voisine du quartier gay (la population d’origine marocaine installée massivement dans le quartier Anneessens).

Ce gouvernement utilise la haine et le racisme pour expliquer l’homophobie et le sexisme, alors que c’est justement ce gouvernement qui déclare la guerre aux femmes et aux associations LGBTQI+ en effectuant des coupes budgétaires dans les services publics et le secteur non marchand.

Dans la logique capitaliste, les femmes sont des citoyennes de second rang : elles ont des salaires et des pensions plus basses, leaders du travail précaire, leurs corps sont utilisés comme une marchandise à vendre, etc.

De plus, tout ce qui sort du cadre de “la famille hétéronormative” se voit invisibilisé, voire pire. L’homophobie n’est pas culturelle, mais structurelle. On n’a pas besoin d’un discours raciste pour expliquer ce phénomène, on a besoin au contraire d’unifier les luttes pour chasser ce gouvernement de droite et libéral.

La Rainbow House fait appel à un Kiss In Place de la Bourse ce vendredi 20 avril à 20h.

L’espace public nous appartient à toutes et tous !

On a besoin d’un mouvement combatif et organisé, capable d’analyser les racines, les conséquences et les outils pour combattre ce système et son homophobie. La campagne ROSA participera à la Pride 2018 avec une délégation qui se veut combative. Pride is a Protest !


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.