Pride is a Protest : Sous les paillettes, la rage ! Continuons le combat jusqu’à l’émancipation de tous.x.tes !

“No Pride for some of us, Without liberation for all of us!” (pas de Pride pour quelque un.e.s sans libération de nous tou.te.s) disait Marsha P. Johnson, militante trans noire et figure centrale du soulèvement de Stonewall (New York) en juin 1969.

Rejoins la campagne “Pride is a Protest”

“No Pride for some of us, Without liberation for all of us!” (pas de Pride pour quelque un.e.s sans libération de nous tou.te.s) disait Marsha P. Johnson, militante trans noire et figure centrale du soulèvement de Stonewall (New York) en juin 1969. Le combat pour l’émancipation LGBTQIA+ était alors étroitement lié au mouvement des droits civiques et aux luttes d’indépendance anticoloniale.

Tout cela reste cruellement d’actualité : les luttes se renfrorcent les unes les autres! Constituez un bloc combattif en compagnie de la Campagne ROSA à la Brussels Pride le 18 mai et participez à la manifestation Pride is a Protest à Gand le dimanche 30 juin.

Cette année, la lutte pour la liberté du peuple palestinien sera au centre de nos préoccupations. Le régime d’extrême droite en Israël continue d’abuser du « pinkwashing » pour instrumentaliser les droits LGBTQIA+ afin de justifier l’oppression palestinienne, une guerre génocidaire dans le cas présent.

Mais en Israël, le mariage entre personnes du même sexe n’est pas légal et la chirurgie d’affirmation du genre ne bénéficie d’aucun soutien public. Sous l’influence de groupes religieux ultra-conservateurs, les droits LGBTQIA+ font d’ailleurs l’objet de nombreuses pressions. La lutte des personnes LGBTQIA+ est liée à celle des autres couches opprimées : pas de libération d’un groupe sans libération de tous les groupes !

“Our rights are under attack, stand up, fight back!”

Lorsque l’extrême droite et les partis conservateurs arrivent au pouvoir, les temps sont durs pour les droits des femmes et des personnes LGBTQIA+. Aux États-Unis, les jeunes queers perdent l’accès aux sports, aux livres et aux enseignants qui pourraient les soutenir.

La haine ne reste pas limitée aux mots, comme l’a tristement illustré la mort de Nex Benedict en Oklahoma, une jeune personne non binaire tabassée à mort par des adolescents.

Ce type de haine peut se déployer en Belgique également : l’an dernier, une lecture d’une drag queen à la bibliothèque de Bruges a été perturbée par le groupe néonazi Schild & Vrienden.

Pour la droite, la roue du temps doit revenir en arrière. Ce climat normalise la violence : une personne LGBTQIA+ sur trois a récemment été victime de violence physique. Des actes symboliques ne conduisent qu’à des avancées symboliques.

Des années de coupes budgétaires ont créé de longues listes d’attente pour de nombreuses formes d’aide. La pénurie de logements sociaux permet aux propriétaires d’opérer des choix discriminatoires. Par ailleurs, la lutte pour l’indépendance financière est essentielle. Les personnes qui vivent dans la pauvreté ou qui sont sans abri et qui n’ont pas accès aux soins médicaux sont plus exposées aux violences et à la discrimination.

Les listes d’attente pour les soins aux personnes transgenre et aux jeunes ont des conséquences catastrophiques. Des investissements massifs dans le logement social, l’enseignement, la prévention, les soins de santé et les soins de santé mentale sont nécessaires. Cela sauve des vies ! Oui à la libération queer, non au capitalisme arc-en-ciel !

Sous le capitalisme, toute victoire n’est que temporaire et précaire. La LGBTQIA+phobie est profondément enracinée dans la structure familiale patriarcale du capitalisme. Dans cette structure, les femmes sont souvent chargées des soins non rémunérés et des tâches ménagères.

Les rôles de genre binaires, qui associent les hommes à la domination et les femmes au soin, maintiennent debout le capitalisme. Les personnes LGBTQIA+ remettent en question ces rôles de genre, en particulier lorsqu’elles ne se conforment pas à la norme ou à la famille nucléaire.

Tant que les racines de la LGBTQIA+phobie et de toutes les autres formes de discrimination n’auront pas été traitées, nous devrons continuer à mener cette bataille.

C’est pourquoi nous lions la lutte contre les LGBTQIA+ phobies à la lutte pour une alternative socialiste anticapitaliste, une société où l’immense richesse et le potentiel social servent les besoins et non les profits.

Comme l’a souligné Leslie Feinberg, “aucun d’entre nous ne sera libre tant que nous n’aurons pas mis en place un système économique fondé sur les besoins de chaque être humain.

En tant que personnes transgenres, nous ne connaîtrons pas la vraie liberté tant que nous n’aurons pas gagné une société où aucune classe ne tire profit de l’alimentation de la haine et des préjugés, où les lois restreignant le sexe, le genre et l’amour humain seront impensables.”

La Pride s’inscrit dans une histoire de lutte qui a conduit à des avancées juridiques. Allons plus loin et organisons-nous pour atteindre l’égalité réelle !

Nos revendications

  • Des investissements publics dans la sensibilisation et l’enseignement, notamment dans l’extension des cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) dans les écoles et dans la formation de personnel soignant !
  • Des infrastructures qui intègrent la dimension de genre dans chaque école, établissement de soins de santé et lieu de travail !
  • Des investissements publics dans les soins de santé, afin que toute personne ayant besoin de soins physiques ou psychologiques les reçoive sans pourrir sur une liste d’attente !
  • La transition ne doit pas conduire à la pauvreté : tous les soins aux personnes transgenres doivent être remboursés !
  • Des investissements publics dans les services publics, le logement et des emplois de qualité ! Là où il y a pénurie, il y a discrimination, que cela soit sur base de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre, ou
    de l’apparence !
  • Des investissements publics dans les refuges et les logements sociaux pour garantir un abri sûr à tou.te.s, y compris aux personnes en fuite !
  • Plaçons les banques, le secteur de l’énergie et le secteur pharmaceutique sous contrôle public, afin de financer les investissements nécessaires !
  • Pour une société débarrassée de toute forme d’exploitation, d’oppression et de discrimination, pour une société véritablement libre au service de la majorité et non des profits d’une petite minorité !

Participez

– Au bloc combattif ‘Pride is a Protest’ pendant la Brussels Pride le 18 mai.

– A la Pride is a Protest à Gand, trois semaines après le “dimanche noir”. Dimanche 30 juin.

– Au bloc combattif ‘Pride is a Protest’; pendant la Pride d’Anvers le 12 août.

– Au bloc combattif ‘Pride is a Protest’; pendant la Pride de Liège le 24 août.

Vous souhaitez participer à l’organisation de cette manifestation ? Contactez-nous !


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.