La lutte contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail est aussi une lutte féministe!

On compte 70% de femmes parmi les travailleur.euse.s aux salaires les plus bas. Les conditions de travail dans les soins de santé, l’enseignement, la petite enfance, le non-marchand, l’aide familiale et ménagère sont particulièrement déplorables ; des secteurs qui comptent une large majorité de femmes.

La lutte contre les bas salaires et les mauvaises conditions de travail est aussi une lutte féministe!

On compte 70% de femmes parmi les travailleur.euse.s aux salaires les plus bas. Les conditions de travail dans les soins de santé, l’enseignement, la petite enfance, le non-marchand, l’aide familiale et ménagère sont particulièrement déplorables ; des secteurs qui comptent une large majorité de femmes. Une série d’actions syndicales a déjà pris place ces derniers mois pour le dénoncer. 

Le capitalisme utilise le sexisme pour maintenir la moitié de la population dans une position de second rang. Les préjugés sur le soi-disant rôle naturel de soignant des femmes servent de prétexte aux bas salaires dans les secteurs où elles sont surreprésentées. « Pourquoi bien rémunérer un travail qu’elles font par ailleurs gratuitement ?! » Puis, vu la charge de travail intenable et faute de services publics suffisants, 43% des travailleuses sont à temps partiel, avec un salaire partiel donc… Elles effectuent de longues heures de travail domestique non payé. Résultat, l’écart salarial annuel homme/femme est de 23,1%, 30% à la pension…

  • Contre la charge de travail intenable et pour l’emploi : la semaine des 30 heures, sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences.

Luttons pour notre indépendance financière

Le problème n’est pas que les hommes bénéficient de trop bons emplois ; eux aussi voient leur pouvoir d’achat chuter. Le problème, c’est que les femmes ne gagnent pas assez pour être financièrement indépendantes. Elles sont deux fois plus nombreuses à se retrouver dans une situation de dépendance financière. Le salaire des femmes est encore considéré comme un salaire d’appoint, alors même que deux salaires sont nécessaires pour espérer vivre décemment.

La situation s’aggrave chaque jour. Le carburant mange une part énorme de notre salaire comme le dénoncent les travailleuses des titres-services. L’indexation se fait après coût, sans suivre la réelle augmentation du coût de la vie ce qui impacte encore plus durement les petits revenus. Pour les locataires, l’indexation des loyers est impayable. S’ajoute à ça, la loi dite de 96 qui nous empêche d’obtenir une vraie augmentation de nos salaires. Inacceptable !

  • Brisons la loi sur les salaires par la grève ! Augmentons tous les salaires de 2 euros par heure!
  • Restauration complète de l’index avec un contrôle de la classe travailleuse sur son calcul et sa composition. Chaque fois que l’indice est dépassé, tous les salaires et allocations doivent augmenter immédiatement.

Précarité = vulnérabilité aux violences

Les bas salaires et les conditions d’emploi précaires entravent la possibilité de s’extirper d’une situation de harcèlement ou de violence au travail par crainte de perdre son emploi. C’est encore pire lorsqu’on a pas pu ouvrir ses droits à allocation de chômage. Cette vulnérabilité économique nous place dans une situation de dépendance vis-à-vis de son partenaire / de ses parents et empêche de choisir librement avec qui on souhaite vivre ou non. On enregistre une diminution record du nombre de séparations (-15 % en 2021). Ça rend également plus vulnérable aux violences domestiques. Globalement, être pauvre multiplie par deux le risque d’être violée.

Cette précarité galopante contribue largement à alimenter le sexisme. 27% des Européens considèrent les violences sexistes acceptables dans certaines circonstances ! Lorsqu’une femme dénonce un problème, c’est elle qui est jugée, plutôt que les faits dénoncés. Comme si une victime qui n’est pas « parfaite » ne pouvait pas être victime du tout…

  • Pour un plan d’investissements publics massifs dans le non-marchand et les services publics tels que les garderies, l’enseignement, les soins de santé, les logements sociaux, les maisons de quartier et de jeunes …

Organisons des campagnes de syndicalisation dans les secteurs ‘féminins’

Actuellement, en Belgique, ce sont les mouvements syndicaux qui réunissent le plus de femmes dans la lutte. Les syndicats ont le potentiel de lutter contre les oppressions spécifiques des femmes et des personnes LGBTQIA+. Mais pour cela, il faut y accorder une attention spécifique car, comme le reste de la société, nos organisations sont elles aussi traversées par le sexisme et la LGBTQIA+phobie.

L’idéologie dominante c’est l’idéologie de la classe dominante. Cette dernière n’a aucun intérêt à ce que les individus soient égaux. Le capitalisme repose sur les inégalités ; la misère sociale va de pair avec l’enrichissement de l’élite. La technique du « diviser pour mieux régner » sert à affaiblir la force de notre unité. Dans la lutte contre les discriminations, l’oppression et l’exploitation, il est crucial de considérer ce qui nous unit plutôt que ce qui nous rend différents : nous faisons partie d’une classe sociale qui a le potentiel de renverser le capitalisme par la grève et la mobilisation de masse. Si la pandémie a bien démontré quelque chose, c’est que ce sont les travailleuses et les travailleurs qui font tourner le monde. Il est temps qu’on le prenne en main !

  • Pour des campagnes de syndicalisation de travailleuses ainsi que le renforcement des commissions femmes dans les syndicats comme outil d’implication plus large des femmes dans les luttes et de discussion sur leurs problématiques spécifiques.

La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité) défend un féminisme socialiste

Nous voulons nous attaquer à la racine du problème : le capitalisme. Une infime élite d’ultra-riches nous exploite et a besoin de nous diviser pour continuer de le faire. Luttons pour donner naissance à une société reposant sur l’épanouissement de chacun.e.

  • Plaçons le secteur financier entre les mains du public afin que la collectivité ait un aperçu de tous les flux financiers et que les ressources disponibles soient investies dans ce qui est socialement nécessaire.
  • Pour une économie démocratiquement planifiée, le socialisme démocratique.

Tu es d’accord avec ce que nous défendons, en parole ou en acte, alors deviens membre de la Campagne ROSA et / ou soutiens-nous financièrement pour nous permettre de poursuivre nos activités.


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.