Le système dans lequel nous vivons – le capitalisme – utilise ce corps pour maximiser les profits et joue un rôle négatif sur la perception du corps féminin.
Le sexisme n’est pas un problème isolé, il est présent malheureusement dans la rue, dans les écoles, dans les foyers.
Et la commercialisation du corps des femmes (la pornographie, la publicité, les cosmétiques) joue un rôle très négatif en réduisant régulièrement la femme au rang d’objet et en propageant des clichés qui banalisent les violences sexistes et sexuelles.
Est-ce la faute de la femme si elle est agressée quand elle a une jupe « trop courte » ? Est-ce celle des hommes qui ne pourraient pas retenir leurs pulsions ?
Ou est-ce les conséquences d’un système qui maintient les femmes dans une position de citoyennes de second rang ? Les femmes ont acquis de nombreux droits par des luttes (droit de vote, droit de travailler, …) pourtant de nombreuses inégalités persistent. L’écart salarial (et donc dans les pensions aussi) en est un exemple flagrant.
Cette situation combinée à une hypersexualisation des corps des femmes et à une banalisation des violences sexistes sont le terreau nécessaire au sexisme quotidien vécu par de nombreuses femmes. Et les seuls qui y voit un bénéfice sont ceux qui font des profits énormes sur le corps des femmes.
Le système dans lequel nous vivons – le capitalisme – est un système qui ne vise que les profits d’une petite minorité et met les besoins et la sécurité de la majorité de la population en second plan. C’est pourquoi – malgré des conséquences très négatives – la commercialisation des corps dans la publicités et les médias reste une réalité très présente.
La campagne « Mon corps, c’est mon choix », c’est notamment lutter pour avoir le droit de pouvoir s’habiller comme on le veut sans subir discrimination, insultes ou violences ! C’est dénoncer le sexisme quotidien mais également les diktats imposés par de grandes multinationales de la mode – qui imposent des normes aux femmes.
Une des revendications de la campagne ROSA est de mettre en place des cours d’éducation sexuelle dans toutes les écoles à tous les niveaux.
Il s’agit de ne pas laisser cet aspect de l’éducation entre les mains d’internet et de la télévision mais de permettre aux jeunes de parler de sexualité, de relations affectives mais également du genre et des identités sexuelles… dans un cadre sécurisé. Mais cela n’est possible que si des moyens suffisants sont alloués à l’enseignement afin d’avoir de plus petites classes et assez de profs formés à aborder ces sujets.
C’est pourquoi il est essentiel de lier la lutte contre le sexisme quotidien à celle pour un refinancement de l’enseignement !