Résistance ! Ce 8 mars 2021 a confirmé la détermination à riposter face au sexisme !

La Campagne ROSA avait appelé à participer à des rassemblements statiques dans dix villes. La mobilisation a évidemment pris une tournure différente cette année, mais le militantisme et la volonté d'agir n'ont très clairement pas disparu de la scène.

La dernière grande manifestation avant le confinement avait lieu il y a un an, le 8 mars 2020. Plus de 10.000 personnes s’étaient mobilisées dans la capitale à l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes. La foule de manifestantes et de manifestants était beaucoup plus importante que prévu, très animée et combative. La Campagne ROSA était présente avec une délégation qui a atteint le millier de personnes. La mobilisation a évidemment pris une tournure différente cette année, mais le militantisme et la volonté d’agir n’ont très clairement pas disparu de la scène.

La Campagne ROSA avait appelé à participer à des rassemblements statiques dans dix villes, dans le respect des mesures sanitaires. Dans un certain nombre de villes, la Campagne ROSA avait pris l’initiative de ces actions. Ailleurs, nous avons collaboré avec d’autres organisations comme le Collecti.e.f 8 maars ou la Marche Mondiale des Femmes. Les actions les plus importantes ont eu lieu à Gand et à Bruxelles.

A Gand, la Campagne ROSA avait prévu que la Sint-Pietersplein serait trop petite, les actions ont donc été réparties sur trois places. Au total, au moins 750 personnes avaient répondu à l’appel. Ailleurs à Gand, le Collecti.e.f 8 maars a également organisé des actions qui ont réuni 450 personnes.

À Bruxelles, nous nous sommes réunis à la Gare centrale avec plus de 500 personnes. Parmi les prises de parole, celle du collectif d’action militant “La Santé en Lutte” était particulièrement remarquable. D’autres rassemblements ont également eu lieu place Schuman et à la Monnaie dans le cadre de l’appel de la Marche Mondiale des Femmes. Nous avons également participé à l’action des sans papiers à l’occupation politique du Béguinage.

À Anvers, la Campagne ROSA a fait escale sur la St-Jansplein, l’une des trois places où se sont déroulées les actions de ce 8 mars. Sur cette place, il y avait au moins 150 personnes, dont des syndicalistes de la FGTB et de la CSC ainis que des membres du PTB. A Liège, environ 200 personnes étaient réunies à notre appel à la gare des Guillemins, dont un bons groupe d’activistes kurdes des collectifs SKB et Violet-Rouge . A Louvain, 250 personnes étaient présentes à notre rassemblement, 120 à Bruges (dont 27 sont devenus membres de la Campagne ROSA sur place !), 60 à Alost et encore quelques dizaines de personnes à Courtrai, Termonde et Torhout.

Au niveau national, la Campagne ROSA a donc mobilisé plus de personnes que l’an dernier lorsque nous avons formé un bloc de 1000 manifestants. Qu’est-ce que cela aurait été sans la crise sanitaire ?

Le tract que nous avons utilisé nationalement soulignait que la lutte paie et que nous n’avons pas d’autre choix pour éviter que la crise sanitaire et la crise économique ne repoussent les femmes dans les années ’50. À l’université de Gand, une décision de principe a été prise pour augmenter les salaires les plus bas à au moins 14 euros de l’heure, une mesure qui concerne essentiellement des travailleuses. Cette victoire féministe fait suite à une campagne déterminée qui reposait sur l’implication du personnel et des étudiant.e.s. Pour le personnel d’entretien, il a été obtenu que les conditions d’externalisation soient améliorées. Si les grandes entreprises de nettoyage refusent de les accepter, alors l’internalisation des ces tâches par l’université sera de nouveau à l’ordre du jour. Cette victoire est très importante. Hier, une action a également été menée à l’université d’Anvers en faveur d’un salaire minimum plus élevé pour le personnel de l’entretien et de meilleures conditions de travail. L’université semble ne voir d’autre option que de choisir entre de meilleures conditions pour le personnel ou des moyens pour l’enseignement. Nous ne devons pas nous laisser prendre dans ce type de tentative de division !

Nous devrons nous battre pour défendre nos droits, cela a dramatiquement été rendu encore plus évident à l’approche du 8 mars. Un meurtre homophobe a eu lieu à Beveren. D’autre part, la crise sanitaire frappe plus durement les femmes, d’une part au niveau du travail, d’autre part avec l’accroissement des tâches domestiques. Les violences envers les femmes sont également en hausse, tous les rapports témoignent d’une terrible augmentation des lignes de secours pour violence conjugale. C’est tout le système qui est coupable, nous devons nous organiser et le combattre !

Dans le quotidien flamand De Standaard, notre camarade Elise a fait remarquer : “Nos revendications concrètes sont, par exemple, la gratuité des serviettes hygiéniques et des tampons dans les écoles, un salaire minimum de 14 euros par heure et une semaine de travail de 30 heures sans perte de salaire. Ce sont des revendications que nous défendons depuis longtemps déjà, mais elles n’ont toujours pas été mises en œuvre.”

La Campagne ROSA continuera son combat. C’est ensemble que nous sommes plus forts ! Participez à la conférence en ligne de la Campagne ROSA samedi prochain, la journée « Bread and Roses », et rejoignez-nous !

Bruxelles :

Gand :

Louvain :

Bruges :

Anvers :

Torhout:

Alost :

Liège :

Termonde :

Agenda

Bread and Roses Day – Conférence nationale de la Campagne ROSA sur Zoom – Samedi 13 mars de 14h à 18h.

 


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.