Bruges : actions antifasciste et en défense des droits LGBTQIA+

À l’occasion de l’IDAHOT, la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la campagne « Pride is a Protest » s’est attaquée à la haine d’extrême droite.

Mercredi 17 mai, une centaine de personnes ont manifesté dans le centre-ville de Bruges en défense des droits des personnes LGBTQIA+ et contre l’extrême droite. À l’occasion de l’IDAHOT, la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la campagne « Pride is a Protest » s’est attaquée à la haine d’extrême droite.

Ce début d’année, le Vlaams Belang et Dries Van Langenhove ont fait campagne à Bruges pour intimider les participant.e.s à une lecture publique donnée par une drag queen. Le 17 mai, Van Langenhove est retourné à Bruges. Il a posté une vidéo le montrant en train de harceler un commerçant qui avait accroché un drapeau Pride, vidéo dans laquelle ce néofasciste n’hésite pas à déclarer qu’il s’agit d’un « drapeau pédophile ». Précédemment, c’est avec des pancartes « idéologie du genre = pédophilie » que lui et ses amis avaient perturbé la lecture publique susmentionnée. Ce n’est pas que du mauvais goût, ; leur objectif est de normaliser la haine et de semer la discorde.

Pour l’anecdote, le Vlaams Belang n’a eu aucun problème à aller repêcher en 2008 l’ancien député Xavier Buisseret pour lui offrir un mandat local, alors que ce dernier avait été condamné en 1997 pour attouchement sur mineurs. La campagne de haine menée aujourd’hui par l’extrême droite ajoute l’hypocrisie à l’ignominie.

Ces attaques de l’extrême droite contre les personnes LGBTQIA+ à Bruges se sont accompagnées d’une campagne raciste contre Dalilla Hermans après qu’elle ait été nommée coordinatrice du projet visant à faire de Bruges la capitale culturelle européenne de 2030. L’extrême droite n’a pas dit un mot de ses compétences bien entendu, le seul problème, c’est sa couleur de peau. Il faut dire que certaines de ses opinions sont inacceptables pour la police de la pensée de droite. Il n’en a pas fallu plus pour que se déchaine une campagne d’intimidation très personnelle.

Ainsi, à une époque où les inégalités atteignent des sommets inédits, où un groupe de plus en plus important de la population ne garde plus la tête hors de l’eau tandis qu’une élite d’ultra-riches ne sait pas quoi faire de tout son argent, l’extrême droite décide de cibler ses attaques sur les personnes LGBTQIA+ et la culture. Belle manière de tenter de dévier l’attention pour protéger l’avidité des capitalistes.

Ces attaques illustrent tout l’importance de s’organiser de façon conséquente. Aucun incident de transphobie, de racisme ou de sexisme ne doit rester sans réponse. Il faut réagir, se mobiliser et riposter. C’était tout l’intérêt de cette manifestation « Pride is a Protest » à Bruges. La mobilisation a permi de renforcer la confiance de toutes celles et ceux qui subissent les foudres de l’extrême droite. Nous ne nous laisserons pas faire et continuerons à résister !

Les prochains rendez-vous sont connus : lundi prochain à Bruxelles pour une action antifasciste, le 28 juin à Gand pour une nouvelle mobilisation Pride is a Protest et enfin le camp d’été de la Campagne ROSA, d’EGA et du PSL pour préparer le lancement d’une nouvelle campagne antifasciste.

 


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.