Ni plus ni moins cette société banalise la prostitution étudiante à travers sa publicité nauséabonde. Plus que jamais, il est nécessaire de lutter contre le sexisme, la précarité et pour un avenir décent pour toutes et tous.
Entre le coût des études, les transports, le logement… la précarisation s’approfondit parmi les étudiants. Tout compris, c’est près de 10.000 € que les familles doivent débourser par étudiant chaque année, et cela dans un contexte de pénuries généralisées (manque de logements sociaux, de place en crèche…) et de coupes budgétaires à tous les niveaux de pouvoir. De 2006 à 2016, le nombre d’étudiants au CPAS a doublé et le nombre de jobistes étudiants employés toute l’année a augmenté de 70 % en cinq ans, un secteur où les inégalités salariales entre homme et femme est aussi une réalité : 262€ en moins par an en moyenne.
Une situation dans laquelle une société comme RMB peut s’immiscer. Face à la précarisation étudiante, les étudiantes peuvent bien vendre leur corps aux riches pour subvenir aux coûts des études et de la vie. Le PDG de RMB, Sigurd Vedal, prévoit « 300 000 inscriptions de membres belges d’ici la fin de l’année 2018 ». La Belgique constituant un de ses « 5 marchés prioritaires, nous avons choisi d’utiliser un marketing de masses. » Ils prévoient la circulation de 10 véhicules publicitaires à travers Bruxelles le mois prochain, prioritairement aux abords des universités.
Les dégoûtants s’affichent en pleine rue ? Les dégoutées et dégoutés doivent faire de même ! Une plainte a été déposée auprès du Jury d’Éthique publicitaire. Cela pourrait empêcher cette publicité d’être diffusée, mais ce n’est pas suffisant pour résoudre les problèmes. Ce jeudi 28 septembre, ROSA a pris l’initiative d’organiser un cortège contre le sexisme au départ de l’ULB, pour rejoindre la manifestation européenne pour l’accès à l’avortement.
Le départ se fera à 16h Av. Héger devant le foyer (campus du Solbosch).
- Luttons pour un campus sans sexisme.
- Luttons contre la précarité, pas de prostitution pour payer ses études.
- Stop à la marchandisation du corps des femmes, qui banalisent la prostitution et les agressions sexuelles.
- Pour un enseignement gratuit et accessible à tous.
- Pour un refinancement public de l’enseignement à hauteur de 7 % du PIB.
- Pour un salaire étudiant qui couvre l’ensemble des coûts des études.