La dernière journée du 8 mars, en 2017, a été marquée par un enthousiasme particulier. À travers plus 50 pays, les femmes se sont mobilisées : manifestations, rassemblements, grèves.
Bruxelles : A 16h, de l’ULB Solbosch à la Gare Centrale, où nous rejoindrons le ‘Village féministe’ et le ‘Haka féministe’ de la Marche Mondiale des Femmes.
Liège : A 18h, au départ du village féministe Place St Étienne (organisé par un collectif d’associations liégeoises qui se mobilisent pour les droits des femmes).
Ce jour-là, des millions de personnes ont dénoncé les politiques réactionnaires de Trump, particulièrement à l’encontre des femmes. Le 8 mars commémore les luttes des femmes depuis plus d’une centaine d’années, pour un enseignement gratuit et la fin du travail des enfants, contre l’exploitation sur leurs lieux de travail, pour le droit de vote et pour des droits démocratiques, contre le harcèlement, pour le libre choix de disposer de son corps et pour un salaire égal à travail égal et plus généralement pour des conditions de vie décente.
En 2018, cette journée sera également marquée par le succès des hashtags #balancetonporc et #Metoo qui témoignent de l’ampleur et de la gravité du sexisme toujours présent dans la société.
Beaucoup de femmes ont aujourd’hui brisé le silence pour dénoncer le harcèlement et les violences à leur encontre. Des témoignages ont poussé des hommes aux positions importantes à la démission dans le secteur culturel, ainsi que dans le monde académique et politique. Il ne s’agit pas seulement d’une révolte contre les abus sexuels, mais aussi contre le sexisme institutionnalisé dans les relations hiérarchiques du monde professionnel. Les jeunes femmes se retrouvent souvent dans des secteurs moins valorisés, avec des emplois précaires et des bas salaires alors que le coût de la vie ne fait, lui, qu’augmenter.
La précarité de l’emploi et la crainte de perdre son emploi rendent les dénonciations d’abus sur le lieu de travail plus difficiles. Les bas revenus rendent les femmes plus dépendantes financièrement de leur conjoint et minent leur possibilité d’échapper à une situation de violence domestique. Les coupes budgétaires sur les allocations sociales et la limitation des droits sociaux renforcent encore cette tendance. L’arrêt des violences sexistes passe par l’indépendance économique des femmes.
Entre le coût des études, les transports, le logement… la précarisation s’approfondit parmi les étudiants. Tout compris, c’est près de 10.000 € par étudiant chaque année, et cela dans un contexte de pénuries généralisées (manque de logements sociaux, de place en crèche…) et de coupes budgétaires à tous les niveaux de pouvoir. En dix ans, le nombre d’étudiants au CPAS a doublé et le nombre de jobistes étudiants employés toute l’année a augmenté de 70 % en cinq ans, un secteur où les inégalités salariales entre homme et femme sont aussi une réalité : 262€ en moins par an en moyenne.
Les nombreuses années de sous-financement de l’enseignement et à l’augmentation du coût de la vie due aux politiques néolibérales des partis traditionnels créent un boulevard pour des entreprises comme Rich Meets Beautiful pour pousser les étudiantes à se prostituer pour financer leurs études. La « libération sexuelle » acquise dans les années 60 et 70 a été détournée. Aujourd’hui, l’objectification et la marchandisation du corps des femmes banalisent et minimalisent les violences qu’elles subissent. La lutte contre le sexisme passe par la défense d’un enseignement gratuit et de qualité, en finir avec la précarité et la marchandisation du corps des femmes.
Les comportements sexistes ne résultent pas de la manière dont les femmes s’habillent. Le sexisme n’est pas non plus spécifique à une culture particulière. Opposons-nous aux tentatives de l’extrême droite, de médias ou du gouvernement de pointer du doigt les immigrés comme responsable du sexisme. Le racisme n’est pas une réponse. Ce sont les politiques d’austérité prises aux différents niveaux de pouvoir qui précarisent les femmes et qui constituent un terreau pour les violences à leurs encontre.
Pire, les migrantes, encore plus lorsqu’elles sont sans-papiers, n’ont aucune forme de protection sociale. En plus, l’apparition des gouvernements conservateurs et rétrogrades dans plusieurs pays met en danger les droits les plus fondamentaux des femmes et des LGBTQI+ et menace de nous faire reculer de plusieurs décennies. Le sexisme est un problème de toute la société auquel il faut répondre collectivement.
Une réelle émancipation est impossible dans un contexte d’inégalité et de précarité croissantes. Pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, il est crucial de descendre toutes et tous ensemble dans la rue pour dénoncer le sexisme et la précarité, pour exiger des solutions sociales et collectives contre toutes les politiques qui rendent les femmes plus vulnérables aux violences physiques, psychiques et économiques.
Stop au sexisme et à la précarité !
- Stop à la marchandisation du corps des femmes pour augmenter les profits. Pas de prostitution pour payer ses études !
- Stop à la banalisation des violences faites aux femmes. Stop à la culture du viol !
- Stop aux codes vestimentaires. Pour le droit de s’habiller comme on le souhaite !
- Luttons contre toutes les formes de discriminations. Pour des campus et des écoles sans sexisme, racisme et LGBTQI-phobie !
- Solidarité avec les femmes sans-papiers. Pour une régularisation de toutes et tous !
Contre les violences, luttons pour l’indépendance économique des femmes
- Pour un salaire de minimum 14 €/h brut. Pour un salaire étudiant qui couvre l’ensemble des coûts des études !
- Pour la fin du statut de cohabitant. Suppression du stage d’attente. Pour une revalorisation des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté !
- Pour des emplois de qualité, ce n’est pas aux aînés de travailler plus longtemps. Pour des pensions décentes !
- 32h par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour pouvoir combiner travail, vie de famille et loisirs !
- Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous. Pour un refinancement public de l’enseignement, des soins de santé et du secteur social !
- Pour un salaire de minimum 14 €/h brut. Pour un salaire étudiant qui couvre l’ensemble des coûts des études !
- Pour la fin du statut de cohabitant. Suppression du stage d’attente. Pour une revalorisation des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté !
- Pour des emplois de qualité, ce n’est pas aux aînés de travailler plus longtemps. Pour des pensions décentes !
- 32h par semaine sans perte de salaire et avec embauches compensatoires pour pouvoir combiner travail, vie de famille et loisirs !
- Pour un enseignement gratuit, de qualité et accessible à tous. Pour un refinancement public de l’enseignement, des soins de santé et du secteur social !
Ce 8 mars 2018, mobilisons-nous lors d’une manifestation contre le sexisme et la précarité !
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Bruxelles
Manif contre le Sexisme et la Précarité – BXL
Départ: jeudi 8 mars à 16h devant le foyer à l’ULB – Solbosch. Av. Paul Héger. La manifestation rejoindra le ‘Village féministe’ et le ‘Haka féministe’ de la Marche Mondiale des Femmes à 17h30 à la Gare Centrale
Une initiative de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité)
Pour signer l’appel, envoyer un mail à marisaz84@gmail.com
Premiers signataires de l’appel
Campagne ROSA
Marche Mondiale des Femmes Belgique – Wereldvrouwenmars Belgïe
Commission Femmes IRB – CGSP de Bruxelles
Mouvement des Femmes Kurdes de la Belgique
Jineolojî Center
Section belge de l’organisation »8mars » des femmes d’Iran et d’Afghanistan
Etudiants de Gauche Actifs ULB
Comac ULB
Amnesty ULB
Cercle des Romanes du l’ULB
Actief Linkse Studenten VUB
Comac VUB
Égalité dans la société, Athénée Charles Janssens
ACOD Onderwijs
CNE-ULB
ABVV Vrije Universiteit Brussel
CGSP Brugmann
CADTM
PSL-LSP
Emily Burns, animatrice nationale de la campagne ROSA
Marcela de la Peña Valdivia, Coordinatrice (fr) de la Marche mondiale des femmes-Belgique
Ilse Ghekiere, danseuse, initiatrice de #wetoo#makemovement en Belgique
Clio Liégeois, présidente de la Commission femmes de la CGSP de Bruxelles
Valeria Lucera, animatrice vie féminine Bruxelles
Renaud Maes, redacteur en chef de la revue nouvelle
Manon Vitucci, responsable de communication du CHE (cercle étudiant LGBT+ de Bruxelles)
Violeta, CIP-Belgica, Comité Internacional Peruano
Julia Erazo, FPS Ixelles
Véronique Welkenhuysen, Coordinatrice Women
Océane Vildeuil, employée administrative au Comité Afro Européen
Gart Goorden, Vrouwenraad
Emmanuelle Houssoy, étudiante, EGA-ULB
Emma Pieters, student, ALS-VUB
Mélanie Gerday, présidente du Cercle des Romanes de l’ULB
Tina De Greef, LBC-secretaris
Matthieu Verhaegen, président CGSP-ALR-BRU
Anja Deschoemacker, initiatrice de ROSA, porte-parole Gauches Communes et PSL-LSP
Valérie Demeulemeester, déléguée CGSP AMIO permanente
Ghylene Niyonkuru, déléguée SETCA
Nathalie Leloup, déléguée CGSP – ALR de Saint-Gilles
Luna Rodríguez, militante CSC Hôpital Delta
Véronique Lorge Déléguée Permanente CGSP Brugmann / Huderf
Micheline Bruyninckx, SETCA Bruxelles Halle-Vilvoorde
Ophélie Buffe, étudiante, ROSA Saint-Louis
Célia Ponce Vicencio, déléguée CGSP enseignement
Dianne Weller, artiste
Marisa Cabal Cabeza, danseuse, animatrice de ROSA Bruxelles
Laurence Gilain, déléguée CGSP AMIO Bruxelles
Dominique Callens, militante CGSP-Cheminots
Arzu Hasanova, ROSA école, Marxist Girls Rock
Francine Dekoninck, Infirmière, Militante de la Commission Femmes CGSP-ALR Bruxelles
Naima Adeotï, SETCA
Letizia Girasa Déléguée CGSP Brugmann
Joëlle Kupperberg Déléguée CGSP Brugmann
Eyal Keller, ROSA Athénée Charles Janssens
Eylen Aydemir, déléguée CGSP
Catherine Bertrand, déléguée CGSP
Brune Goguillon, animatrice ROSA école
Maud Willems, militante SETCA
Thadaléa D’haegeleer, FGTB Bruxelles
Séverine Estiévenart, militante CGSP finance
Peggy De Greef, militante SETCA
Marina Kontara, fonctionnaire et miltante d’Antarsya
Afroditi Maravelaki, Enseignante HE et militante d’Antarsya
Hélène Debeuf, militante FGTB
Olivier Van Gompen, président comité finances CGSP ACOD AMIO
Karim Brikci-Nigassa, délégué permanent CGSP Brugmann
Marc Gillard Délégué CGSP Brugmann
Vincent Brown, délégué CGSP AMIO
Ruben Verstraete, afgevaardigde ACOD AMIO Economie
Charles Walo, délégué CGSP ACOD AMIO
Réginald De Backer, CGSP ALR
Antonio Spada CGSP ALR
Jean Bemelmans, délegué BBTK-SETCA
Dirk Wittevrongel, délégué BBTK-SETCA
Bob Boulanger, citoyen militant
Joachim Vermderen, délégué CGSP
Fabrice Ryckebosch, délégué CGSP
Jean-Luc Navez, délégué SETCA
Fabrice Karlyak, expert finance SPF
Eyal Keller, ROSA Athénée Charles Janssens
Jorge de Lannoy, militant CGSP-Cheminots
Arnaud Ralet, Ecolo J ULB
Laura Soto Moral, miltante CGSP enseignement
Elisa Rigo, miltante CGSP enseignement
Annik Hebrant, déléguée CGSP – ALR de Saint-Gilles
Cecile Piret, CGSP-ULB
Maimouna Bah, comité femmes sans-papier
Nathalia Hirtz, Gresea
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Liège
Liège – Marche contre le sexisme et la précarité
Départ: jeudi 8 mars à 18h Place Saint Etienne, où se tiendra un village féministe à partir de 17h30 organisé par un collectif d’associations liégeoises qui se mobilisent pour les droits des femmes.
Une initiative de la campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité)
Pour signer l’appel, envoyer un mail à contact@campagneROSA.be
Premiers signataires de l’appel
Campagne ROSA
ADAS (Association de Défense des Allocataires Sociaux.) http://ladas.be/
Comac (https://www.facebook.com/events/432142973877793/)
CVFE ( Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion) http://www.cvfe.be/
EKWA Compagnie (https://www.facebook.com/ekwacompagnie/)
Emilie Vercammen
Etudiants de Gauche Actifs Liège
CADTM
Jineolojî Center
JOC Liège (Jeunes Organisés Combatifs) http://www.joc.be/
Lucy Mattot, metteure en scène
Le mouvement des femmes kurdes de Belgique
PSL-LSP
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Autre initiative plus tôt dans la journée:
13h30 : Rendez-vous à la Maison de la Laïcité de Liège (Bd d’Avroy, 86). Accueil avec le concert de L-Slam
14h30 : Départ de la cyclo-parade féministe (Bd d’Avroy, 86)
17h30 : Village Féministe (Place Saint-Etienne)
Organisé par un collectif d’associations liégeoises qui se mobilisent pour les droits des femmes.
13h30 : Rendez-vous à la Maison de la Laïcité de Liège (Bd d’Avroy, 86). Accueil avec le concert de L-Slam
14h30 : Départ de la cyclo-parade féministe (Bd d’Avroy, 86)
17h30 : Village Féministe (Place Saint-Etienne)
Organisé par un collectif d’associations liégeoises qui se mobilisent pour les droits des femmes.
+ d’infos : https://www.facebook.com/
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D’autres marches contre le sexisme à l’initiative de ROSA prendrons place à l’occasion du 8 mars
Mons: Mercredi 7 mars à partir de 12h, campus de la pleine de Nimy
Gand: Jeudi 8 mars à 19h30 à la Hôtel de ville de Gand
Anvers: Jeudi 8 mars à 19h00 Ossenmarkt
Namur: Samedi 10 mars à 10h Place de l’Ange