Appel de la campagne ROSA pour un 8 mars 2019 de lutte

Multiplions les initiatives de marches contre le sexisme et la précarité le 8 mars 2019 ! Nous appelons à faire de la Journée internationale des droits des femmes une vraie journée de lutte !

En 2018, la campagne ROSA a été à l’initiative de 5 marches contre le sexisme et la précarité (Gand, Bruxelles, Anvers, Liège et Namur). Multiplions les initiatives de marches contre le sexisme et la précarité le 8 mars 2019 ! Nous appelons à faire de la Journée internationale des droits des femmes une vraie journée de lutte !

Cette même année, l’Irlande, l’Espagne, l’Argentine et bien d’autres ont connu des mobilisations d’une ampleur inédite pour le droit à l’avortement, contre la culture du viol et les politiques antisociales. En Belgique aussi, de plus en plus de personnes tirent la conclusion que c’est par la mobilisation de masse que nous pourrons faire de réels pas en avant.

C’est pourquoi nous voulons multiplier les initiatives de marches contre le sexisme et la précarité le 8 mars 2019. Nous appelons à faire de la Journée internationale des droits des femmes une vraie journée de lutte !

Les femmes ne sont pas des objets. Stop à la marchandisation de nos corps !

Libres y Combativas – 8 march 2018

Les agressions sexistes ne représentent pas une somme de faits divers malheureux, mais sont le résultat d’un phénomène de société qu’il faut dénoncer et combattre. La culture dominante présente le corps des femmes comme un objet pour vendre tout et n’importe quoi.

À force d’exacerber tous les stéréotypes pour maximiser les profits de quelques-uns, il n’est pas surprenant que les femmes finissent par être traitées comme des objets.

Il en découle une culture du viol qui tente de juger et culpabiliser les victimes. Les personnes LGBTQI+ sont soumises aux mêmes types de stéréotypes et sont, tout comme les femmes, victimes de violences non seulement physique et psychologique, mais aussi économique.

Combattre les violences faites aux femmes passe par une lutte pour leur indépendance financière

La précarité augmente encore les risques d’agression. Dénoncer le harcèlement à l’école ou à l’unif est encore plus difficile si la personne en question est celle qui vous évalue. Au boulot, comment faire quand on a peur de perdre son emploi sans alternative ?

Les bas revenus des femmes les rendent plus dépendantes vis-à-vis de leur conjoint et plus vulnérables face à la violence domestique.

Les gouvernements pointent du doigt les immigrés comme responsable du sexisme, ce qui est trop facile. Leur racisme cache la défaillance de leurs politiques. En réalité, les migrantes, encore plus lorsqu’elles sont sans-papiers, sont soumises à une exploitation extrême et n’ont aucun recours contre les violences.

Lutter pour les droits des femmes, c’est aussi lutter contre l’austérité !

Les politiciens et les patrons disent vouloir l’égalité, mais leurs actes sont à l’opposé. Les femmes se retrouvent souvent dans des secteurs moins valorisés, avec des emplois à temps partiel et flexibles renforcés par les mesures d’austérité. Toutefois, ce n’est pas parce que les hommes gagnent trop.

C’est la conséquence de l’accaparement, par une minorité, d’une majorité des richesses : 1% de la population détient plus de richesses que les 99% restant. Au sein des 99%, ne nous laissons pas diviser !

Luttons pour un salaire et des conditions de travail décents, ainsi que pour des allocations au-dessus du seuil de pauvreté et la fin du statut de cohabitant. Pour contrer la double journée de travail des femmes, nous luttons pour des investissements massifs dans les services publics.

Nous revendiquons également une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires. Cela permettrait d’assurer un travail pour toutes et tous et de conjuguer sereinement vie professionnelle, familiale et loisir.

Pour cela, il est important que les mouvements pour les droits des femmes rejoignent les mobilisations syndicales sur ces thèmes.

Mobilisons-nous pour le droit de choisir !

L’hypocrisie du gouvernement est sans limites. Lorsqu’il est confronté à une pression grandissante, il propose de légaliser l’avortement qui n’est en Belgique que dépénalisé sous conditions strictes.

Personne n’est dupe : sortir l’IVG du Code pénal, mais en conservant pratiquement les mêmes restrictions – tel que le délai de réflexion d’une semaine (comme si sans cela on ne réfléchirait pas !) – ce n’est pas mener une politique contre l’oppression des femmes, mais nous prendre pour des imbéciles !

A côté de ça, l’austérité dans le secteur de la santé met potentiellement en danger l’accessibilité à l’IVG, mais aussi à la contraception qui reste un coût. L’éducation sexuelle et des campagnes de sensibilisation sont mises en péril par les coupes budgétaires régionales (formateurs spécialisés, taille des classes). Nous avons besoin d’une éducation sexuelle qui ne se limite pas à la biologie, non hétéro-normative, qui aborde la différence entre sexe et genre et qui discute de ce qu’est le consentement.

De plus, pour assurer un réel choix, devenir parent ne doit pas s’assimiler à un risque accru de pauvreté : les allocations familiales doivent couvrir le coût réel d’un enfant. Transformons la tentative du gouvernement de limiter les avancées en une opportunité pour créer une mobilisation de masse.

8 mars, une journée de lutte

Au début du siècle dernier, les travailleuses luttaient pour de meilleures conditions de travail et la journée des 8 heures, mais aussi pour être considérées comme des personnes à part entière à travers, entre autres, le droit de vote. De nombreux combats similaires doivent toujours être menés.

Nous avons beaucoup à apprendre de ces expériences de luttes féministes socialistes qui ont toujours lié le combat contre le sexisme à celui pour une société qui rencontre les besoins de l’ensemble de la population. Ces luttes ont ainsi permis de nombreuses conquêtes sociales.

Le 8 mars 2019, à l’approche des élections régionales, fédérales et européennes, construisons un mouvement pour mettre fin aux politiques anti-sociales menées par l’ensemble des partis établis qui nous attaquent tous – à l’exception des super-riches – et encore plus les femmes !

Organisons des marches contre le sexisme et la précarité dans un maximum de villes !

Souscrivez à cet appel pour des marches contre le sexisme et la précarité !

RDV pour les marches contre le Sexisme et la Précarité !

 

 

 

Le 8 mars 2019, construisons un mouvement pour mettre fin aux politiques antisociales.
→ Aide-nous à organiser ces marches partout en Belgique (contact@campagneROSA.be 0474 35 30 36 – Emily)
Aide-nous à financer ce projet (compte ROSA : BE54 5230 8095 8497 – Communication : soutien 8 mars).
→ Deviens membre de la campagne ROSA ! 

 


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ROSA organise des actions, des événements et des campagnes pour combattre le sexisme et le système qui l’entretient : le capitalisme.